Logo

Volleyball

Elena Baka, sous le signe du félin

La Grecque fait les beaux jours des Power Cats après avoir porté le maillot des Wildcats de Kansas State

Elena Baka (N° 12) a apporté aux Power Cats ce qui lui manquait le plus en début de saison: de la stabilité à l’attaque.

 Patrick Biolley

Patrick Biolley

11 mars 2023 à 02:01

Volleyball » Débarquée en Singine à la fin du mois de décembre, Elena Baka devait être une possibilité de changement. Une sorte de quatrième lame au couteau suisse de Dario Bettello qui comptait déjà Elena Steinemann, Sarina Wieland et Nicole Eiholzer à l’aile. Au fil des matches, la Grecque s’est affirmée au point de ne plus être une option mais bien la solution. Elle endossera à nouveau ce rôle aujourd’hui (17 h) lors du premier acte de la demi-finale contre Lugano. «Elena a stabilisé l’équipe, admet l’entraîneur. Nous avions de la peine à l’attaque et elle amène beaucoup.» Petit à petit, la joueuse de 21 ans s’est faufilée dans le six de base pour ne plus le quitter. Guin lui a donné le temps de s’intégrer, en ne brûlant pas les étapes, et cela a payé.

C’est inhabituel, surtout au Leimacker, de voir arriver des joueuses en milieu de saison. «Je savais que je désirais passer professionnelle à la fin du championnat universitaire qui s’est conclu en novembre», explique la désormais ex-joueuse de Kansas State, non loin de Kansas City aux Etats-Unis. «C’est difficile d’avoir une opportunité alors que la saison est aussi avancée en Europe, les équipes sont déjà formées et rodées. J’ai discuté avec Dario et cela a été finalement assez vite.»

Toujours sous pression

L’ancienne Wildcat (chat sauvage, surnom des volleyeuses de Kansas State, ndlr) est donc devenue une Power Cat. Elle sourit: «Je n’ai pas réalisé tout de suite, lors des premiers échanges, mais c’est vrai que c’est assez marrant. Vous savez ce qui est encore plus drôle? Je n’aime pas trop les chats!» Ce n’est donc pas le côté félin de Guin qui l’a attirée, mais davantage un retour en Europe après trois ans passés outre-Atlantique. «J’ai adoré mon expérience aux Etats-Unis, mais c’est rafraîchissant de revenir plus près de la maison.»

Au Leimacker, non seulement Elena Baka poursuit son chemin dans le volley, mais elle vit surtout sa première expérience professionnelle. Même si elle doit encore valider son diplôme en communication à distance, la vie d’étudiante est terminée et la pression sur ses épaules plus grande. «Quand tu fais du sport de haut niveau, tu es de toute manière attendue. C’était déjà le cas à l’université, car je jouais dans une très bonne école, reprend-elle. Au fil des années, j’ai appris à gérer le stress. Le fait de ne plus avoir de cours m’aide encore plus. J’aime avoir du temps, pouvoir le gérer, prendre soin de moi, récupérer comme il faut. Disons qu’actuellement j’ai peut-être plus de pression en match, mais moins de stress au quotidien.»

Au centre du quatuor

Née dans une famille de sportifs, Elena Baka a d’abord été danseuse, basketteuse, nageuse, mais s’est aussi essayée à la peinture avant de bifurquer vers le volley quand elle avait 12 ans. «Au fond de moi, je savais que je voulais devenir une athlète professionnelle, mais je n’accrochais à rien jusqu’à découvrir le volley. Ça a été un déclic», se souvient l’attaquante qui a longtemps enchaîné les saisons hivernales et le beachvolley, puis a choisi la salle. «Au bout d’un moment, j’avais aussi envie de profiter un peu de l’été», rigole-t-elle.

Ne pas croire que la Grecque ne pense qu’à profiter de son insouciance. Elle est d’ailleurs la première à se réjouir de la saine émulation qui existe dans le quatuor d’ailières qu’elle forme avec ses trois compères suisses. «Ne pas être relax est une bonne chose. Cela amène de l’énergie et rend tout le monde meilleur. Personne ne peut se reposer sur ses lauriers et tout le monde travaille, estime Elena Baka. Quand le poste de titulaire t’est offert, il n’est pas rare de devoir chercher la motivation. Chez nous, il n’y a pas ce risque, et c’est bénéfique pour l’entier de l’équipe.»

Des Power Cats qui, après une semaine de pause, commencent leur duel face à Lugano aujourd’hui. Elena Baka ne s’y trompe pas: «Tout est entre nos mains. Du moment que nous jouons notre volley, nous pouvons battre tout le monde.» Et individuellement, que pense-t-elle pouvoir amener de plus? «De l’optimisme. Parfois j’oublie d’avoir du plaisir durant les matches. J’aime amener cette énergie positive.» Elle prend un temps avant de conclure: «Les play-off ce sont les meilleures rencontres de la saison. Nous nous battons pour un trophée. Par contre, il ne faut jamais oublier de s’amuser. C’est ça la clé.»

Ce contenu provient de notre ancien site web. Il est possible que sa mise en page ne soit pas idéale. En savoir plus