Ce qu’il ne fallait pas louper
Les Fribourgeois ont marqué autant de buts que tous les Suisses réunis depuis le début de la compétition. Et non, Breel Embolo, l’unique marqueur de la Nati jusqu’à maintenant, ne s’est pas trouvé des origines cachées dans la commune de Prévondavaux. Il s’agit plutôt du Nord-Macédonien Ezgjan Alioski, arrivé à Flamatt alors qu’il n’avait que deux ans. Et jeudi après-midi, face à l’Ukraine, le joueur de Leeds a trouvé le chemin des filets en deux temps sur pénalty. Son tir a d’abord été repoussé par le gardien ukrainien, dans ses pieds. La deuxième a donc été la bonne pour Alioski.
Grâce à ce but, le Singinois devient le plus jeune buteur de la sélection nord-macédonienne dans une compétition internationale à 29 ans, quatre mois et cinq jours. Le record précédent était détenu par Goran Pandev depuis… quatre petits jours. Le vétéran des Lions avait inscrit la première réussite de l’histoire de sa sélection dans un tournoi majeur dimanche, face à l’Autriche, à presque 38 ans. Un record qui, contrairement à la carrière de Pandev, n’aura donc pas duré bien longtemps.
Sans oublier une petite touche cantonale: Alioski est le deuxième buteur fribourgeois dans un Euro. Le premier, également de Flamatt, avait battu le record de précocité dans la compétition (marque qui tient toujours). C’était avec la Suisse que Johan Vonlanthen, joueur de 18 ans, avait inscrit son but face à la France, en 2004. Comme quoi, si la Nati souhaite marquer lors des prochains Euros, elle devrait peut-être aller faire son stage de préparation dans la magnifique commune singinoise de Flamatt.
Ce que vous avez bien fait de louper
Quelle première mi-temps catastrophique de la part de la Belgique! Compte tenu de son effectif, l’équipe de Roberto Martinez avait tout pour effrayer le Danemark. Et, pourtant, les Scandinaves n’ont laissé aucune chance aux visiteurs du Parken Stadium de Copenhague durant la période initiale. Les Diables rouges, méconnaissables, accumulaient les mauvais choix et ne parvenaient pas à se montrer dangereux. On parle quand même là d’une équipe qui possède un attaquant de pointe qui «vaut» trente buts cette saison avec son club. Mais, à l’Inter, Romelu Lukaku reçoit des ballons, ce qui n’a quasiment pas été le cas hier durant les 45 premières minutes. La Belgique était fantomatique.
Puis est arrivé Kevin «Ghostbuster» De Bruyne. A lui tout seul, le milieu de City a relevé les siens et a permis à la Belgique de renverser la situation et de valider son ticket pour les huitièmes de finale. Tout ça en ne jouant qu’une seule mi-temps.
Ce dont vous allez entendre parler
Que celui qui n’a jamais subtilisé un cône de chantier après une soirée trop arrosée me jette la première bière. La prochaine fois que vous serez tenté de le faire, réfléchissez-y à deux fois car ces instruments peuvent servir à la plus petite nation de l’Euro 2020.
Lors de leur entraînement matinal, les Nord-Macédoniens ont amusé la toile en réalisant une course avec des cônes. Comparés (bien trop souvent) par les internautes à des participants de la célèbre émission «Intervilles», la légende Goran Pandev et ses coéquipiers ont pris beaucoup de plaisir avec leurs cônes (autant, voire plus que la personne alcoolisée susmentionnée. Excepté que les Lions Rouges vont, eux, les rendre à la fin de la séance et ne pas les laisser traîner éternellement dans une cave). Nul doute que l’ambiance à la séance nord-macédonienne était bien plus joyeuse que celle qui va venir pour l’équipe de Suisse.
«Je vais tenter cet exercice lors du prochain entraînement», nous confie un coach de juniors B. Avec sans doute moins de réussite que les Nord-Macédoniens, qui, de leur côté, maîtrisent parfaitement leur équilibre.
Ce que vous pourrez ressortir à l’apéro
Il n’y a pas que le football dans la vie et ce vendredi soir, lors de l’apéro, l’occasion sera belle de briller en géographie. Comme vous le savez sans doute, Angleterre et Ecosse, qui se retrouveront à Wembley sur le coup des 21h, partagent une frontière en commune au nord de la Grande-Bretagne. Ou du Royaume-Uni, comme vous préférez. Mais attention, car il ne s’agit pas de la même entité. Quand on parle de Grande-Bretagne, on fait référence à l’île à proprement parler. Sur ce bout de terre, nous retrouvons l’Angleterre («Is it coming home?»), l’Ecosse (et son ennemi juré, Patrik Schick) et le Pays de Galles (cette tête de Moore hante encore mes nuits). Ajoutez-y le territoire d’outre-mer d’Irlande du Nord (quel barrage soporifique en 2017) et vous obtenez le Royaume-Uni. Désormais, vous pouvez briller en société et, comme moi, ressortir ce fun fact à chaque fois qu’on vous mentionne au moins deux des quatre pays du Royaume-Uni (qui, d’ailleurs, devrait plutôt arborer le drapeau que vous trouvez ci-dessous si on suit une certaine logique).