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Tennis

Wimbledon ne transige pas

Le tournoi londonien a décidé d’exclure Russes et Bélarusses de son édition 2022

La Bélarusse Victoria Azarenka sera persona non grata cette année à Wimbledon.

21 avril 2022 à 04:01

Tennis » Daniil Medvedev (ATP 2), Andrey Rublev (ATP 8), Aryna Sabalenka (WTA 4 et demi-finaliste l’an dernier), Anastasia Pavlyuchenkova (WTA 15) ou encore Victoria Azarenka (ex-No 1 aujourd’hui 18e mondiale) ne pourront pas défendre leurs chances à Londres, du 27 juin au 10 juillet prochain. Wimbledon a exclu les Russes et les Bélarusses de l’édition 2022 en raison de la guerre en Ukraine. La troisième levée du Grand Chelem devient le premier tournoi de tennis à prendre une décision aussi forte.

«Dans les circonstances d’une agression militaire injustifiée et sans précédent, il serait inacceptable que le régime russe tire le moindre bénéfice de la participation de joueurs russes ou bélarusses», explique le tournoi dans un communiqué. Cette décision pourrait être revue si les «circonstances changent radicalement d’ici juin», précise le texte. «Nous reconnaissons que cette décision est dure pour les personnes individuellement affectées, et c’est avec tristesse qu’ils vont souffrir des actes des leaders du régime russe», ajoute le président du All England Club qui accueille l’épreuve, Ian Hewitt.

La Lawn Tennis Association (LTA), qui supervise les principales épreuves de préparation à Wimbledon telles que le Queen’s ou Eastbourne, a par ailleurs décidé de s’aligner sur la mesure prise par le Majeur, par souci de cohérence.

«Injuste»

«Une nouvelle fois, ils font des sportifs les otages de préjugés politiques, d’intrigues politiques (…) C’est inacceptable», avait déclaré le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov, avant même l’annonce officielle du tournoi. Quant à l’ATP, qui gère le circuit professionnel masculin, elle a estimé «injuste» la décision prise par Wimbledon et envisage des sanctions. «La discrimination basée sur la nationalité constitue une violation de nos accords avec Wimbledon, selon lesquels la participation d’un joueur n’est basée que sur son classement. Nous allons maintenant analyser (…) la suite à donner à cette décision», exprime l’ATP dans un communiqué.

Sous bannière neutre

Suivant les recommandations du CIO, les sportifs russes et bélarusses ont été bannis de nombreuses compétitions d’athlétisme, de patinage artistique ainsi que des Jeux paralympiques de Pékin, du Mondial de football, des Mondiaux de natation… En tennis, les tournois en Russie et au Bélarus ont été annulés, tandis que les deux nations ont été exclues des compétitions par équipes (Coupe Davis et Billie Jean King Cup, toutes deux remportées par la Russie l’an dernier). Mais à titre individuel et sous bannière neutre, les joueurs et joueuses de ces deux pays sont à ce jour autorisés à disputer les tournois ATP et WTA. Toutefois, les quatre tournois du Grand Chelem (Open d’Australie, Roland-Garros, Wimbledon et US Open) sont indépendants des circuits hommes et femmes.

Les joueurs concernés ont été discrets dans leur condamnation du conflit, bien que le Russe Andrey Rublev ait écrit «Pas de guerre s’il vous plaît» sur une caméra de télévision lors d’une compétition à Dubaï juste après l’invasion. «Je veux la paix dans le monde entier», s’est contenté de dire Medvedev, en convalescence après une opération.

La Bélarusse Victoria Azarenka s’est montrée plus explicite. «Il est déchirant de voir combien de personnes innocentes ont été affectées et continuent de l’être par cetteviolence», a déclaré la joueuse de 32 ans en mars. «J’ai toujours vu et vécu les Ukrainiens et les Bélarusses comme des gens amicaux et solidaires. Il est difficile d’être témoin de la séparation violente qui a lieu actuellement», avait-elle souligné. ATS

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