Logo

Tennis

Novak Djokovic au septième ciel

Le Serbe a remporté le tournoi de Wimbledon pour la septième fois. Il a battu Nick Kyrgios en finale


11 juillet 2022 à 04:01

Wimbledon » Novak Djokovic a conquis hier son septième titre à Wimbledon, le quatrième d’affilée sur le gazon londonien et le 21e en grand chelem. Le futur No 7 mondial s’est imposé 4-6 6-3 6-4 7-6 (7/3) en finale face à Nick Kyrgios (ATP 40), après 3h01’ de jeu. «Je suis à court de mots pour décrire ce que ce trophée et ce tournoi représentent pour moi. Il n’y a rien de plus spécial à mes yeux», a lâché Novak Djokovic à l’heure de la remise des trophées. «J’avais vu Pete Sampras gagner son premier titre ici en 1992», s’est-il souvenu.

«J’avais alors demandé à mes parents de m’acheter une raquette. Ma première image liée au tennis, c’est le gazon», a poursuivi le Serbe, qui a justement égalé son idole de jeunesse Pete Sampras en s’imposant pour la septième fois à Wimbledon. «C’est toujours un honneur de me retrouver ici.» Novak Djokovic n’a par ailleurs pas manqué de rendre hommage à Nick Kyrgios, l’un des rares joueurs à avoir publiquement soutenu le Serbe lorsque celui-ci avait été exclu du territoire australien en janvier dernier. «Tu reviendras en finale», a-t-il dit en s’adressant à l’Australien.

Derrière Rafael Nadal

«Tu as montré pourquoi tu mérites de faire partie des meilleurs joueurs du monde, surtout sur gazon», a-t-il poursuivi. «Je n’aurais jamais pensé dire tant de belles choses à ton sujet», s’est ensuite amusé le Serbe, dont la relation avec Nick Kyrgios était pour le moins houleuse jusqu’à cette année. Privé d’Open d’Australie par les autorités locales et éliminé dès les quarts de finale à Roland-Garros, Novak Djokovic n’a donc pas manqué son premier grand rendez-vous de l’année. Qui pourrait également être le dernier: en raison de son statut vaccinal, il pourrait bien ne pas être en mesure de disputer l’US Open.

Le Serbe de 35 ans se retrouve ainsi à une longueur du record de Rafael Nadal, lequel a cueilli cette saison ses 21e (Melbourne) et 22e (Paris) trophées majeurs. Il relance ainsi enfin la machine, dix mois après avoir été nettement battu par Daniil Medvedev en finale à New York alors qu’il était en quête du grand chelem calendaire. A noter que «Nole» n’était jusqu’ici jamais parvenu à remporter quatre fois consécutivement le même Majeur. Cette «anomalie» est donc désormais réparée, et Nole aura l’occasion de réussir la passe de cinq l’an prochain à Wimbledon, où il pourra surtout égaler le record de Roger Federer (huit titres à Londres). Mais si ce sacre s’accompagne d’un chèque de quelque 2,35 millions de francs suisses, il ne rapportera pour mémoire aucun point à Novak Djokovic. Victime de la décision de l’ATP de ne pas attribuer de point en réponse à l’exclusion des Russes et des Bélarusses, le Serbe chutera ainsi de la 3e à la 7e place mondiale aujourd’hui.

Patience récompensée

Dominé un set durant par un Nick Kyrgios injouable (14 coups gagnants pour seulement 5 fautes directes dans la manche initiale), Novak Djokovic a su attendre son heure sur le mythique Centre Court de Church Road. Il a ainsi forcé la décision dans la deuxième manche en convertissant la première balle de break dont il a bénéficié. Le Serbe a ensuite tissé tranquillement sa toile face à un joueur qui a dans l’ensemble su maîtriser ses nerfs, malgré quelques écarts de langage. Il a bien mieux négocié les points importants que l’Australien, lequel n’aura au final converti qu’une seule des six opportunités qu’il s’est procurées sur le service adverse.

Nick Kyrgios a sans doute manqué le coche dans l’ultime jeu de la deuxième manche. Novak Djokovic a alors sauvé quatre balles de break, dont trois de manière consécutive, avant de convertir sa première balle de set pour revenir à hauteur d’un adversaire qui semblait à cet instant encore capable de le faire douter. Moins «saignant» et moins rigoureux par la suite, Nick Kyrgios n’est en revanche pas parvenu à se montrer dangereux à la relance dans les deux derniers sets. Il a certes tenu le choc jusqu’au tie-break dans la quatrième manche, mais n’a alors rien pu faire pour stopper la marche en avant d’un Novak Djokovic bien plus solide. ats


Elena Rybakina, à jamais la première

La Kazakhstanaise a imposé son jeu puissant et déterminé pour remporter le tournoi de Wimbledon.

A l’issue d’une quinzaine où elle a assommé ses adversaires avec son jeu puissant et déterminé, Elena Rybakina (photo Keystone) a soulevé à Wimbledon son premier trophée du grand chelem. Elle offre ainsi au Kazakhstan, qu’elle représente depuis 2018, son premier titre majeur. Dans un tournoi dont Russes et Bélarusses avaient été exclues en représailles à la guerre en Ukraine, c’est donc une joueuse de 23 ans, née, ayant grandi et résidant à Moscou qui s’est imposée en battant en finale la Tunisienne Ons Jabeur 3-6, 6-2, 6-2.

«J’étais supernerveuse avant le match, pendant le match, et je suis très contente que ce soit fini. Je n’ai jamais rien ressenti de tel», a confié Rybakina sans parvenir à exposer sa joie tout intérieure. Elle succède au palmarès à l’Australienne Ashleigh Barty, qui a pris sa retraite en mars. «Pour dire la vérité, je ne pensais pas atteindre la deuxième semaine d’un grand chelem à Wimbledon. Alors remporter le tournoi, c’est vraiment incroyable. Je n’ai pas les mots pour dire à quel point je suis heureuse», a ajouté la joueuse, qui n’avait encore jamais dépassé les quarts de finale d’un tournoi du grand chelem (Roland-Garros 2021).

Avant la finale, Rybakina avait marqué 144 coups gagnants et passé 49 aces en six matches. Dans une ultime rencontre où son service lui a joué des tours, elle a néanmoins ajouté 4 aces et 29 coups gagnants. «Elle a un tel potentiel… Elle est encore brute de décoffrage dans bien des domaines et nous avons un long processus devant nous», a commenté son coach, Stefano Vukov, à la BBC.

Si la joie de Rybakina était très contenue, la joueuse n’ayant eu pour toute manifestation extérieure d’un bonheur extatique que quelques mouvements d’escalade pour monter dans la tribune embrasser ses proches, la déception de Jabeur était, elle, visiblement à la hauteur de ses espoirs. «Elena m’a volé mon titre, mais ça va!» a tenté de plaisanter la Tunisienne, surnommée la «Ministre du Bonheur» dans son pays. Elle a cependant reconnu être «vraiment triste», d’autant qu’elle «essaye d’être une source d’inspiration pour des générations» en Tunisie. ats

Ce contenu provient de notre ancien site web. Il est possible que sa mise en page ne soit pas idéale. En savoir plus