Monter le curseur «performance»

Motocyclisme » C’est cette année. Après, il sera trop tard! Le raccourci, on vous l’accorde, est un peu abrupt. Et pourtant, il traduit la situation de Jason Dupasquier (19 ans). Après une année 2020 blanche, frappée du sceau de l’apprentissage, le Gruérien entamera, en cette fin de semaine au Qatar, sa deuxième saison en Moto 3 avec l’obligation de se distinguer. Autrement dit, de s’immiscer avec constance dans les points dévolus aux 15 premiers. Bien que conscient de cet impératif, le garçon ne s’encombre pas d’un poids psychologique supplémentaire: «Je vais m’investir à fond et je récolterai ce que je mériterai», philosophe-t-il.

Dimanche, Jason Dupasquier a bouclé la session de tests officiels sur le circuit de Losail au 12e rang, à moins d’une seconde des plus véloces. Ce même tracé qatari accueillera les deux manches inaugurales de 2021, les 28 mars et 4 avril. «Nous avons bien travaillé sur la moto, notamment en configuration de course», expliquait-il, lundi, au bout du fil. Plus rapide que son coéquipier, le néophyte japonais Ryusei Yamanaka (19 ans), le Fribourgeois a amélioré ses temps de deux secondes par rapport à l’an passé, avec cette même KTM qu’il a étrennée tout au long de 2020. Il s’est même payé le luxe de battre le record du tour réussi en course l’an passé. Prometteur. Cela dit, tous les pilotes du plateau Moto 3 rouleront, cette saison, avec du matériel estampillé 2020.

Force et intensité

Jusqu’à ce vendredi, jour des premiers essais libres, les pilotes resteront confinés à l’hôtel, bulle sanitaire oblige: «C’est ainsi, acquiesce-t-il. Je vais privilégier le repos et m’astreindre à un peu d’entretien physique. L’entraînement de base a été fait.»