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Sports motorisés

La journée ensoleillée du N°66

Alain Schafer a enlevé le 66e Motocross de Broc. Lauréat en MX2, Valentin Guillod a ensuite souffert du chaud

Alain Schafer a parfaitement profité du coup de chaud de Valentin Guillod.

 Gilles Liard

Gilles Liard

25 juillet 2022 à 04:01

Motocross » Six et six. Deux chiffres qui s’apparentent à un bulletin scolaire parfait et qui collent aux traits du héros de la journée, Alain Schafer. Porteur de la plaquette No 66, le Fribourgeois a enlevé la 66e édition du Motocross des Marches, hier devant 5000 spectateurs amassés dans la fournaise au pied de la Dent-de-Broc. Le trentenaire a renouvelé sa victoire glanée en 2018 au même endroit. Deuxième de la manche initiale, le pilote de la Honda a parfaitement géré la seconde course, disputée sous 34 degrés! Dominateur, il a exploité le coup de chaleur subi par le favori Valentin Guillod qui, comme d’habitude, s’alignait dans les deux catégories inter: Open et MX2. Un sacré défi physique, hier.

A l’heure de recevoir le bouquet du vainqueur, Alain Schafer était aux anges. Lui qui avait budgétisé deux places de deuxième – derrière son pote Guillod – se voyait propulsé sous les flashes et surtout sur la première marche du podium: «J’avais constaté que Valentin Guillod avait souffert à la fin de sa deuxième manche MX2. Je me suis alors dit que j’avais ma chance.»

Cette chance, Alain Schafer a parfaitement su la saisir. Au prix de deux excellents départs, épargné par les ennuis techniques, le Sarinois a maîtrisé l’adversité sans sourciller, même s’il a dû laisser la vedette à Valentin Guillod dans la course initiale. «Aujourd’hui, j’aurais pu rouler une heure de plus à fond. Le public qui m’encourageait, ça m’a surmotivé.» Tout comme le fait que Valentin Guillod, parti 3e lors de l’ultime course de la journée, ne parvenait pas à effacer son ardoise de huit secondes, avant qu’il ne s’effondre dans les quatre dernières rondes.

Camp en France

A 33 ans, Alain Schafer connaît l’une des plus belles saisons de sa déjà riche carrière. Ces derniers temps, il n’a pas lésiné sur l’entraînement, en rejoignant Valentin Guillod dans son repaire du sud de la France. Cinq jours durant, le sociétaire du MC Tout-Terrain a suivi le même programme que son compère: vélo de route et moto. «Le travail paie», appréciait l’intéressé, bien lancé pour fêter le titre honorifique de premier de la classe, derrière Valentin Guillod, en Open. Autrement dit, vice-champion de Suisse.

Intouchable en MX2, catégorie où il a survolé la concurrence dont le Belge Bryan Boulard, ancien pilote en mondial, Valentin Guillod n’a pu fêter le quarté plein, hier en Gruyère. La faute à un coup de chaleur. A sa décharge, relevons que le garçon n’a eu guère que cinq minutes de repos entre les secondes manches MX2 et Open, pour lui, ses 3e et 4e courses d’une journée étouffante. Il a terminé son ultime pensum sur les genoux, ou plutôt couché, secouru par deux samaritains: «J’ai subi un coup de chaleur, une première pour moi. C’est dommage. Mais il m’était difficile de m’hydrater correctement entre les manches. Si je bois trop, je ne peux plus souffler. J’ai été saisi de crampes aux bras dès le départ de mon ultime course. Je ne pouvais plus tenir le guidon», plaide-t-il

Au GP de Suède

Hormis ce fléchissement sans conséquence physique ni mathématique – l’intéressé domine largement les deux catégories inter du championnat de Suisse –, Valentin Guillod se montrait positif: «J’enlève trois manches sur quatre et, surtout, je ne me suis pas blessé. Lorsqu’on a un déficit de lucidité comme ce fut mon cas en fin de journée, on est à la merci d’une chute. Qui plus est sur ce circuit rapide et au revêtement très compact.»

Valentin Guillod s’alignera en championnat d’Allemagne (ADAC) la semaine prochaine, avant de renouer avec le mondial MXGP au Grand Prix de Suède, les 6 et 7 août.

Classements complets: www.swissmoto.org

Prochaine étape du championnat de Suisse inter: dimanche 14 août à Linden (BE).

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