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Sports motorisés

Sport automobile. Jonas Magnin, une histoire de famille

Le pilote de Neyruz a participé à sa première course depuis deux ans, dimanche à La Roche-La Berra


 Pascal Dupasquier

Pascal Dupasquier

21 juin 2022 à 04:01

Automobilisme » Le milieu du rallye? Jonas Magnin y baigne depuis sa plus tendre enfance. «Je suis tombé dans la marmite quand j’étais petit, se marre le Neyruzien. Mon papa participait déjà à l’organisation de courses et je l’accompagnais sur place. Du côté de ma famille, on a toujours aimé le sport automobile…»

Nous sommes dimanche en début de soirée. Dans le paddock improvisé du village de La Roche, à l’occasion de la 34e édition de la course de côte La Roche-La Berra, Jonas Magnin arbore son plus grand sourire. «Il y a une petite particularité avec mon papa. J’ai commencé à piloter avant lui», relève le fiston de 41 ans. Et de préciser: «J’ai commencé en 2006 et quand il m’a vu en course, ça lui a donné l’envie de piloter aussi. On a fait quelques saisons ensemble… Malheureusement, il a dû arrêter il y a quatre ou cinq ans pour des petits soucis de santé. Mais il est toujours bien présent dans le milieu.»

Deux ans sans courir

Sous sa casquette qui le protège du cagnard et des 32 degrés qu’il fait encore au début de cette soirée dominicale, Jonas Magnin a de qui tenir. Lui, l’ancien président de l’Ecurie Sporting de Romont et dont le papa, Marcel, est le président du nouveau comité d’organisation de La Roche-La Berra: classique qui n’avait plus eu lieu depuis le 5 juillet 2015. En raison de soucis de comité et avec les riverains d’abord, puis de pandémie de coronavirus l’an dernier.

Le week-end rochois sonnait donc comme un retour pour Jonas Magnin. «Ma dernière course, c’était Châtel-Les Paccots en 2019, se souvient-il. A cause du Covid, tout a été arrêté ces deux dernières années et je ne vous le cache pas: la première non-saison de 2020 a été difficile. Les courses m’ont beaucoup manqué», admet le pilote sarinois. Il le concède cependant: «En 2021, les courses me manquaient, mais un peu moins. Je me suis acheté un vélo, j’ai fait aussi d’autres choses…»

Chassez le naturel, il revient au galop. Malgré l’annulation de la troisième manche pour cause d’huile perdue par un concurrent parti avant lui (lire ci-dessous), ce week-end rochois est un week-end béni pour Jonas Magnin. «Ces deux journées étaient basées sur le plaisir, sur la joie de retrouver les copains et toute cette ambiance des courses», décrit-il en rapport aux deux saisons blanches précédentes. «Il y avait énormément d’attentes chez les pilotes, on a fait des grillades, on a partagé, décrit-il. Entre les manches d’essais et celles de courses, il y a quand même pas mal de moments où on doit patienter.»

Sensations à retrouver

Quand il n’attend pas et qu’il se retrouve derrière le volant de sa splendide Honda Civic achetée en 2016 – «une voiture préparée en Suisse et qui faisait le championnat d’Europe» –, Jonas Magnin roule vite. Sa quatrième place dans la très intéressante catégorie E1 1601-2000 cmc l’atteste. Cela dit, pour lui, l’essentiel était ailleurs: «Je ne pensais pas pouvoir aller chercher le podium durant la troisième manche. Son annulation me favorise presque, assure le membre de l’Ecurie Sporting. Personnellement, je suis quelqu’un qui supporte mal la chaleur. Pour des questions d’adhérence, ce n’était pas non plus les meilleures conditions pour améliorer mes temps des deux premières manches (les deux meilleurs chronos sont pris en compte pour le classement final, ndlr). Il fallait aussi que je retrouve mes sensations après deux ans sans compétition. Comme je l’ai dit, mes attentes n’étaient pas dans le classement aujourd’hui.»

Jonas Magnin remettra ça le week-end du 23-24 juillet pour la course de côte Ayent-Anzère. Il espère aussi pouvoir participer, fin août, à la fameuse classique jurassienne Saint-Ursanne - Les Rangiers. «Malheureusement, ce n’est pas encore sûr qu’elle ait lieu. Il y a des soucis avec des riverains», soupire-t-il.

Chaleur ou pas, la vie d’un pilote de rallye fribourgeois n’est pas un long fleuve tranquille.

Principaux classements

34e course de côte La Roche - La Berra.

E2 monoplaces 2501-3000 cmc: 1. Eric Berguerand (Charrat), Lola FA99, 3’22’’419 (1re manche: 1’39’’721, nouveau record du parcours); 2. Robin Faustini (Suhr), Osella FA30, 3’25’’590. 2 classés.

E2 1601-2000 cmc: 1. Christian Balmer (Bönigen), Tatuus Master, 3’41’’656; puis: 5. Christian Pantillon (Sugiez), Tatuus Renault, 4’16’’718. 7 classés.

E2 1201-1600 cmc: 1. Eric Morel (Châtel-Saint-Denis), Renault Monza, 4’28’’096. 1 classé.

TCR: 1. Peter Steck (Bowil), Opel Astra, 4’20’’282; 2. Christian Yerly (La Roche), Seat Cupra Leon, 4’24’’153. 2 classés.

E1 +3500 cmc: 1. Roger Schnellmann (Wangen), Mitsubischi Evo8, 3’49’’783; puis: 3. Fabrice Winiger (Grolley), Porsche GT3, 4’06’’074; 4. Richard Winiger (Nierlet-les-Bois), Porsche 991 GT3, 4’11’’185. 7 classés.

E1 2501-3000 cmc: 1. René Köchli (Kaltbach), Honda Civic RK4, 4’06’’233; 2. Jérôme Nicolet (Neyruz), Peugeot 308 Racing Cup, 4’13’’412. 8 classés.

E1 2001-2500 cmc: 1. Benoît Farine (Boécourt), Honda CRX, 4’16’’469; 2. Benjamin Nicole (Saint-Martin), BMW 2002 ti, 4’22’’896. 4 classés.

E1 1601-2000 cmc: 1. Sébastien Coquoz (Muraz), Opel Kadett C, 4’06’’772; puis: 4. Jonas Magnin (Neyruz), Honda Civic, 4’14’’574. 18 classés.

E1 jusqu’à 1600 cmc: 1. Martin Bürki (Uetendorf), VW MB Polo, 4’08’’527; 2. Olivier Jeanneret (Ecoteaux), VW Golf, 4’20’’529; 5. Roger Savoy (Attalens), Suzuki Switf GTI, 4’28’’897. 11 classés.

Historic jusqu’à 2000 cmc: 1. Maurice Girard (Rue), BMW 320 E21, 4’25’’949. 1 classé.

InterSwiss 1601-2000 cmc: 1. Jürg Ochsner (Oberhallau), Opel Kadett C, 4’11’’167; 2. Hervé Villoz (Epagny), Renault Clio RS, 4’13’’429; puis: 7. Yann Schorderet (La Tour-de-Trême), VW Golf 2, 4’20’’824. 15 classés.

InterSwiss jusqu’à 1400 cmc: 1. Stefan Schöpfer (Escholzmatt) Audi 50, 4’17’’696; 2. Stephan Moser (Guin), Toyota Yaris, 4’23’’034. 3 classés.

Classement scratch: 1. Eric Berguerand (Charrat) 3’22’’419; 2. Robin Faustini (Suhr) 3’25’’590; 3. Marcel Steiner (Oberdiessbach), LobArt/Helfec-Honda, 3’26’’173; 4. Joël Grand (Chalais), Osella PA21, 3’38’’464; 5. Michel Zemp (Langnau), Norma M20FC, 3’38’’703; puis: 14. 3. Fabrice Winiger (Grolley) 4’06’’074; 26. Richard Winiger (Nierlet-les-Bois), 4’11’’185; 29. Jérôme Nicolet (Neyruz), 4’13’’412; 30. Hervé Villoz (Epagny) 4’13’’429; 34. Jonas Magnin (Neyruz) 4’14’’574. 39. Christian Pantillon (Sugiez), 4’16’’718. 118 classés.

Classements complets sur https://gvi-timing.ch/berra22

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