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Sports motorisés

Jason Dupasquier piaffe d’impatience

Après une opération au fémur, le pilote fribourgeois préparera sa saison 2020 en Grand Prix

Jason Dupasquier espère obtenir des points en Moto3.

 Gilles Liard

Gilles Liard

6 décembre 2019 à 02:01

Motocyclisme » Le 15 septembre dernier, en marge du Grand Prix de Saint-Marin à Misano, Jason Dupasquier signait son contrat pour rouler en championnat du monde Moto3 en 2020 et 2021, au sein du Team germanique PruestlGP. Un rêve devenu réalité. Depuis, l’espoir de Sorens, tel le bambin devant le sapin de Noël, piaffe d’impatience. Mais, avant de découvrir sa nouvelle monture, une KTM, il doit passer, cette semaine, sur le billard. Une opération destinée à extraire un clou renforçant son fémur, fracturé au début 2018.

Le Gruérien de 18 ans a bouclé sa saison 2019 en championnat du monde junior Moto3 au début du mois de novembre à Valence avec une 15e place. Depuis, Jason Dupasquier et son entourage familial ont posé le cadre 2020, censé l’amener au zénith de son potentiel, le 8 mars prochain. Le Qatar accueillera alors le premier des 20 Grands Prix. Au menu: préparation physique jusqu’à Noël, puis motocross, enduro et piste en Espagne durant les fêtes de fin d’année et en janvier.

Avec un jeune Belge

Trente et un pilotes en découdront en Moto3, selon la liste d’entrée 2020, publiée récemment par la Dorna, la société organisatrice du championnat du monde sur piste. Avant d’étrenner son N° 50 sur la grille de départ à Losail, Jason Dupasquier bénéficiera de six jours de test (sur les 12 officiels autorisés annuellement). Il découvrira sa nouvelle machine à la mi-février à Jerez, avant d’enchaîner deux semaines plus tard au Qatar. «Les six autres jours sont gardés en réserve par le team au printemps», précise son paternel et manager Philippe.

Au sein de PruestlGP, le Fribourgeois sera assisté par le talentueux Belge Barry Baltus (15 ans). Qui, en raison de son trop jeune âge, devra patienter cinq courses avant d’être autorisé à courir… Les coéquipiers chevaucheront une KTM version 2020, à l’image de 15 autres jeunes loups, si l’on inclut les deux pilotes de la proche cousine Husqvarna. La firme orange vitaminée autrichienne équipera ses deux teams officiels ainsi que sept autres écuries. Chaque entité devrait bénéficier d’un matériel identique. Sur le papier du moins: «Les nouvelles machines ont été éprouvées cet automne déjà, informe Philippe Dupasquier, bien introduit au sein de la manufacture autrichienne en sa qualité de délégué sportif pour la Suisse. Chez KTM, chaque team acquiert ses pièces, sans avantage spécifique. Au fil de la saison, les découvertes ou nouveautés techniques sont proposées à chaque équipe, sans distinction. Je ne doute pas du bien-fondé de ce procédé. En outre, PruestlGP entretient de très bonnes relations avec la maison mère.»

La sphère familiale

Si la plupart des pilotes de Grand Prix se reposent sur un entourage d’une dizaine de personnes, Jason Dupasquier composera, économies obligent et comme il l’a fait jusqu’à ce jour, avec sa seule sphère familiale. Papa Philippe gère les entraînements et l’aspect technique, la maman Andrea s’occupe, elle, de la logistique (déplacements, réservations d’hôtel, etc.) La famille est déjà sur l’orbite 2020 depuis plusieurs semaines. «Le team ne prend en charge que l’aspect sportif sur les sites de compétition, précise Philippe. Voilà pourquoi, nous cherchons activement des partenaires. Par rapport aux pilotes indigènes, il est beaucoup plus compliqué, pour nous Suisses, d’organiser des essais sur des circuits étrangers. Il faut trouver l’assistance, louer des motos, un véhicule, dénicher un lieu de stockage, etc.»

Comme tout rookie, Jason Dupasquier aspire à faire sa place. Le plus rapidement possible. Si son team ne lui impose pas d’objectif chiffré en 2020, saison placée sous le signe de l’apprentissage, l’intéressé espère s’immiscer dans les points dévolus aux 15 premiers.

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