Logo

Sports motorisés

«J’ai vraiment hâte d’y être»

Jason Dupasquier et le monde des Grands Prix remonteront en selle à mi-juillet à Jerez en Espagne

Jason Dupasquier: «Durant la préparation, j’ai travaillé les intensités et l’endurance, de manière à pouvoir supporter toute la somme d’efforts.»

 Gilles Liard

Gilles Liard

29 juin 2020 à 23:43

Motocyclisme » Après la longue pause sanitaire, la sphère motocycliste s’apprête à remonter en selle. Les premiers vrombissements retentiront le 15 juillet à Jerez de la Frontera avec une journée de test officiel, en préambule au Grand Prix d’Espagne agendé quatre jours plus tard. La Dorna (entité organisatrice du championnat du monde) a remodelé le calendrier, planifiant 13 épreuves entre le 19 juillet et le 15 novembre, soit une par semaine quasiment!

Au sortir d’un semi-confinement des plus studieux agrémenté de travail physique et de pilotage (voir ci-dessous), Jason Dupasquier (19 ans en septembre) se sent «plus fort qu’avant». Ces jours, l’espoir sorensois déroule sa dernière bobine de patience, avant d’enfourcher sa KTM Moto 3 du Team CarXpert Pruestl GP. «J’ai vraiment hâte d’y être», assène-t-il, gestes à l’appui.

Le 8 mars dernier, au soir de votre premier et unique Grand Prix au Qatar terminé au 25e rang, vous disiez «avoir encore beaucoup à apprendre». Près de quatre mois plus tard, que retenez-vous de cette première «leçon»?

Jason Dupasquier: Le résultat n’était pas celui espéré. Mais j’ai néanmoins éprouvé une impression positive. J’étais stressé pour mon premier Grand Prix. J’ai commis quelques erreurs. Notamment celle de ne pas avoir su exploiter le sillage des ténors en qualification pour bénéficier de l’aspiration et m’inspirer de leurs trajectoires.

C’est sur cet aspect que vous allez vous focaliser à Jerez…

Il est prévu d’enchaîner les tours jusqu’à ce que j’atteigne mes records personnels établis en test officiel en février dernier. La moto sera réglée sur la même base. Tant que je n’approcherai pas mes meilleurs temps, je roulerai, histoire de recouvrer la main. Ensuite, au moment des qualifications, il s’agira en effet de viser le moment approprié pour prendre la piste, afin de me glisser dans un bon groupe.

Au seuil de cette saison, vous espériez inscrire une vingtaine de points. Après l’expérience qatarie, votre objectif est-il toujours identique?

La première saison, c’est toujours difficile de marquer des points. Je m’en aperçois. Dans l’immédiat, j’espère me trouver le plus rapidement possible à l’aise sur la machine. Plus tôt je le serai, mieux je pourrai ensuite explorer d’autres sphères, autrement dit pousser davantage pour gagner la seconde qui me permettra de rouler dans les temps des 15 meilleurs.

Durant cette pause forcée, avez-vous eu des contacts avec votre team?

Oui, presque chaque semaine. Je faisais un retour sur mes entraînements. Je me réjouis de retrouver tout le monde. La direction ne me met aucune pression. Je me sens bien dans cette équipe. C’est important.

En quatre mois, vous enchaînerez 13 courses, presque une par semaine. Un programme pantagruélique!

Durant la préparation, j’ai travaillé les intensités et l’endurance, de manière à pouvoir supporter toute la somme d’efforts. Nous roulerons trois à quatre jours par semaine. Il y aura les déplacements. Ce sera hyperimportant de bien gérer le repos et l’alimentation. Après, je suis toujours en phase d’apprentissage. Si je traverse des moments pénibles, je devrai m’efforcer de raisonner positivement et de faire preuve de patience.

Pour conclure, vous voilà prêt à faire feu.

Oui. J’ai vraiment hâte d’y être. Que tout reprenne. Physiquement, je suis au top. Et ma jambe gauche (il avait subi une fracture du fémur en 2018, ndlr) a même davantage de force que la droite (rires). Je n’ai plus qu’à mettre les gaz.

Ce contenu provient de notre ancien site web. Il est possible que sa mise en page ne soit pas idéale. En savoir plus