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Sports motorisés

Fin de saison gage d’espoirs

Valentin Guillod a bouclé le mondial MXGP au 24e rang. Bien loin de ses espérances du début de saison


 Gilles Liard

Gilles Liard

10 novembre 2020 à 02:01

Motocross » Le Trentin en guise de tremplin! Ses trois dixièmes places glanées la semaine passée à Pietramurata donnent une touche de clarté et d’optimisme au bilan 2020 de Valentin Guillod forcément contrasté. Le pilote vulliérain espérait davantage qu’un 24e rang final au championnat du monde MXGP. Lui qui, rappelons-le, comptait dialoguer avec les dix meilleurs crossmen de la catégorie reine dès la seconde partie de saison.

Néanmoins, ses ultimes prestations sur la terre trentine sont gages d’espoirs. Outre cette indispensable confiance qu’il a recouvrée peu à peu depuis un mois, les 36 points thésaurisés en Italie lui ouvrent des portes pour 2021 et la suite de sa carrière au plus haut niveau. L’intéressé a engagé de «bonnes négociations» avec deux teams officiels: «J’espère finaliser un contrat ces prochains jours.» En revanche, il n’a reçu aucune proposition de renouvellement de Honda SR Motoblouz, l’équipe pour laquelle il a bataillé cette saison.

Verre à moitié plein

Dimanche, lors du baisser de rideau de l’exercice 2020, Valentin Guillod ambitionnait deux places dans le top 10. Au terme d’une première manche rondement menée, malgré une sortie de grille poussive, le Fribourgeois avait rempli la moitié de son contrat (10e). Las! Une réception sur… la tête, alors qu’il occupait le 11e rang, le contraignit à l’abandon dans la seconde épreuve: «Encore sonné, je n’y voyais plus très clair. Et comme je roulais loin des points (attribués aux 20 meilleurs, ndlr), j’ai préféré renoncer.»

A l’heure du bilan, le Lacois ne se voile pas la face, lançant tout de go: «Je ne suis pas content du résultat final.» Avant de voir le verre à moitié plein: «Ma fin de saison m’a rasséréné.» Depuis octobre et la panacée enfin trouvée à ses maux gastriques qui l’ont contraint à une pause forcée – deux Grands Prix manqués –, le garçon a repris des couleurs. Finis les grands épuisements qui péjoraient ses performances! «J’ai senti la roue tourner en Espagne, où j’ai terminé 12e et 16e, avant d’enchaîner à Lommel avec une 15e place dans le sable, un terrain qui ne constitue pourtant pas ma tasse de thé. Je suis soulagé d’avoir pu démontrer que mes performances en demi-teinte du début de saison ne provenaient pas de moi, mais de mes soucis de santé. Dans les derniers Grands Prix, il était primordial de montrer que je peux rivaliser avec le top 10 mondial.»

Meilleure gestion

Restrictions sanitaires obligent, les pilotes ont dû composer avec un championnat compressé. Ils ont enchaîné 32 courses entre le 10 août et le 8 novembre, soit une cadence doublée par rapport à un calendrier ordinaire. Un exercice compliqué à gérer, qui plus est pour les pilotes en proie à des blessures, en déficit d’entraînement ou qui renouaient avec le mondial après presque trois saisons blanches au plus haut niveau, comme c’était le cas pour Valentin Guillod. Le Fribourgeois entend tirer un enseignement salutaire de cette situation inédite: «Si je veux éviter un surplus de fatigue, je dois encore trouver le bon équilibre entre les plages d’entraînement de fond et la récupération active. Je l’ai payé cet été en souffrant d’une fracture de fatigue au tibia.»

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