Personne ne lui a marché sur les pieds

Lutte suisse » Benjamin Gapany a signé une performance de choix dimanche, 48 jours exactement avant la fête fédérale de Zoug (24 et 25 août). Le Gruérien a obtenu une couronne à la fête de l’association de Suisse centrale. Il s’est même classé tout en haut du classement, au rang 5b, dans ce rendez-vous qui a attiré 202 lutteurs et 8850 spectateurs à Flüelen. A 24 ans, le Marsensois s’est agenouillé pour la septième fois à l’issue d’une fête d’association.

Deux semaines après être resté en deçà du niveau dont il est capable lors de la fête alpestre du Lac-Noir, Benjamin Gapany s’est rassuré. «J’ai vécu une très bonne journée à Flüelen, apprécie-t-il. J’ai commencé contre Marcel Mathis, un très bon couronné fédéral. J’ai bien pu attaquer, mais je me méfiais de ses contres. Il en possède une panoplie…» Après ce nul initial, synonyme de bon départ, le Gruérien a aligné trois succès. «J’ai à chaque fois gagné assez rapidement, notamment contre Martin Zimmermann qui a tout de même une certaine cote.»

Un neuf pour un nul

Benjamin Gapany a hérité de René Suppiger, son deuxième «fédéral» de la journée, en cinquième passe. «En m’imposant avec un dix, j’aurais pu prétendre à la finale», souligne-t-il. Les adversaires n’ont pas réussi à se départager. Particulièrement actifs, ils ont tous les deux reçu un neuf alors que le 8,75 semblait la règle cette saison. «Si cela avait duré une minute de plus, j’aurais peut-être gagné. J’arrivais gentiment à prendre le dessus et il semblait fatigué», expose le Marsensois. Sans regret néanmoins. Sa victoire face à Stefan Gasser lors de son dernier duel lui a assuré le laurier. «Je l’ai emporté assez rapidement, d’un saut croisé.»

Victime d’une fissure du gros orteil du pied droit voici trois semaines à la Neuchâteloise, Benjamin Gapany a eu le temps de se soigner avant la fête de Suisse centrale. «J’ai pris des anti-inflammatoires durant une semaine et demie. Cela s’est bien passé à Flüelen. Mais j’ai veillé à ne pas me faire marcher sur les pieds…»

Bien se ménager

Hors de ses terres, le Gruérien avait déjà ramené une couronne de la fête de Suisse centrale en 2016. Il s’était aussi agenouillé dans des fêtes alpestres d’audience nationale au Weissenstein (2015), au Rigi (2016) et au Stoos (2018). «Ces manifestations, avec d’excellents lutteurs, permettent véritablement de mesurer sa forme», assure-t-il.

La fête fédérale de Zoug, c’est pour bientôt. Comme d’autres Romands, Benjamin Gapany a encore trois événements à couronnes dans son viseur: la fête de l’association romande dimanche, puis le Brünig et Schwägalp. Sans le souci de devoir décrocher une sélection qu’il a déjà assurée. A moins d’un gros coup dur. «Ce serait bien de ramener une couronne au moins d’un rendez-vous alpestre. Je dois aussi veiller à ne pas trop m’épuiser. Mais, le plus important, c’est de ne pas me blesser.»