Logo

Sports de combat

Weber. «Le sourire avant les résultats»

Le nouveau président de la Société d’escrime Sarine-Fribourg œuvre essentiellement pour les jeunes

Escrime, tournoi Contre de Sixte Photo Lib / Charly Rappo, Marly, 07.04.2019Charly Rappo

 Matthias Davet

Matthias Davet

9 avril 2019 à 04:01

Escrime » Impossible de distinguer Frédéric Weber, le nouveau président de la Société d’escrime Sarine-Fribourg (SESaF), d’un autre bénévole en ce week-end du Contre de Sixte, tournoi annuel organisé par le club. Au four et au moulin, ce Fribourgeois de 42 ans supervise l’événement, récolte les résultats et n’oublie jamais d’encourager ses jeunes athlètes engagés pour cette 15e édition, à Marly.

Originaire de Fribourg, ce papa de deux enfants pointe le bout de sa lame dès le plus jeune âge. A peine arrivé sur les bancs d’école, il se retrouve avec une épée entre les mains et tire jusqu’à la fin de son adolescence. Des déménagements successifs à Zurich, puis à Genève l’obligent à mettre entre parenthèses sa passion durant plusieurs années. De retour dans le canton en 2014, il décide d’intégrer le comité de la SESaF. Frédéric Weber y occupe la position d’homme à tout faire. «J’aidais dans les grands événements comme le «Contre», le Marathon ou encore les Brassards. Je tentais aussi d’amener des sponsors», explique le nouveau président, qui retourne régulièrement à la salle faire quelques assauts. «Je cherche vraiment à garder un contact avec les jeunes et à être au courant des affaires du club», précise-t-il.

Familial et formateur

Sa nomination ne va pas révolutionner le monde de l’escrime fribourgeois, laisse-t-il sous-entendre. Pour preuve, la passation de pouvoir s’est faite tout en douceur: «L’ancien président, Stéphane Villet, m’a d’abord demandé si j’étais d’accord de reprendre le flambeau. L’année passée, nous étions les deux coprésidents et cette saison, je suis seul», clarifie le Fribourgeois, dont le rôle apparaissait comme une évidence. «En ces temps, il est de plus en plus difficile de trouver des personnes motivées à s’engager. Je désirais m’investir davantage dans ce club. J’ai également une bonne relation avec les autres membres du comité et le maître d’armes (Mirel Adam, ndlr). Tout ceci est primordial», ajoute-t-il.

Le club de Sarine-Fribourg, qui compte environ 90 membres, s’appuie principalement sur une tradition familiale que souhaite conserver son nouveau chef de file. «Tout le monde connaît tout le monde. Pour l’événement de ce week-end, ma femme a également mis la main à la pâte. Mes enfants sont un peu jeunes mais peut-être qu’un jour, ils voudront aussi croiser le fer.» L’exemple de Laïla Baeriswyl, grand espoir de la SESaF, renforce le côté «famille» du club: elle est fille et petite-fille de deux anciens escrimeurs.

Quant aux aspirations de Frédéric Weber, elles sont avant tout formatrices: «A partir du moment où nos jeunes font de bons résultats, Swiss Fencing les prend sous son aile et les convoque à Lausanne, Bienne ou Berne pour les entraînements. Ils représentent encore le club mais ne viennent plus à la salle.» Malgré tout, il est encore possible pour la SESaF de s’améliorer à ce niveau: «La majorité de nos tireurs a moins de 14 ans, tandis qu’un creux existe entre 15 et 20 ans. Le but est de combler ce vide.»

Une école de vie

Existe-t-il toutefois un objectif au niveau sportif? Frédéric Weber prône avant tout le bien-être de ses escrimeurs: «Ils doivent surtout garder le sourire, c’est le plus important. Les résultats sont secondaires.» A la SESaF, l’escrime est également mise en avant comme une école de vie, où les jeunes apprennent entre autres le respect et l’assiduité.

Le cas Samuel Villet est parlant. Jeune tireur prometteur, il a décidé de prendre du recul avec la compétition mais continue à s’entraîner toutes les semaines à l’Université de Miséricorde. Pour le président, les enfants cherchent des modèles vers qui se tourner et les anciens compétiteurs du club peuvent remplir cette tâche. «L’envie est surtout de mettre en avant les jeunes», martèle-t-il. Ceux-ci le lui rendent bien. Le week-end passé à Marly, ils étaient nombreux à travailler au bord des pistes.

Ce contenu provient de notre ancien site web. Il est possible que sa mise en page ne soit pas idéale. En savoir plus