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Sports de combat

Grand coup politique pour Pacquiao


8 avril 2016 à 22:44

Boxe

Qu’il gagne ou qu’il perde son juteux combat à La Vegas ce week-end, la star philippine Manny Pacquiao est assurée d’infliger un grand coup à ses rivaux en politique, grâce à la couverture médiatique intensive et inestimable dont il bénéficie en pleine campagne électorale. L’octuple champion du monde de 37 ans, qui brigue un fauteuil de sénateur, affronte l’Américain Timothy Bradley, un mois tout juste avant les élections dans l’archipel. C’est un combat qui sera vu par une bonne partie des 100 millions de Philippins demain matin tandis qu’en amont, la couverture médiatique lui a déjà valu des dizaines de millions de dollars de publicité gratuite.

Ses adversaires fulminent contre ce qu’ils qualifient de coups en dessous de la ceinture, l’accusant de détourner les règles de financement des campagnes électorales. «S’il était fair-play, il ne livrerait pas de combat un mois avant les élections», dit Walden Bello, candidat aux sénatoriales qui a tenté en vain d’obtenir un report de la date du match auprès de la commission électorale.

Des observateurs plus neutres disent aussi que le boxeur est injustement aidé. «Sa seule source de publicité, ce sont ses combats, pas son programme politique. Cela le favorise trop», juge Sixto Brillantes, ancien chef de la commission électorale. Alors que les différents candidats sillonnent depuis des mois l’archipel aux 7000 îles, Pacquiao n’a pas daigné faire campagne, hormis une apparition à Manille au moment de son lancement en février. «Sa campagne, c’est le combat», poursuit Sixto Brillantes.

Pacquiao a affirmé que son match contre Bradley serait vraisemblablement le dernier, assurant vouloir se consacrer à sa carrière politique. Il espère qu’un passage au Sénat lui servira de tremplin pour une candidature future à la présidentielle. Dans un pays obsédé par les célébrités, où il n’est pas rare que des stars de cinéma deviennent de puissants responsables politiques, Pacquiao, qui n’a pas terminé le lycée, a effectivement des chances de présider un jour aux destinées nationales. ats

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