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Ski nordique. Un coeur calmé et un entraîneur conservé

Nadine Fähndrich lance sa saison 2024-2025 dans de bonnes conditions. Son coeur va mieux et son entraîneur Ivan Hudac est toujours à ses côtés.

La fondeuse lucernoise se sent bien avant d'entamer une nouvelle saison de ski de fond en Coupe du monde.KEYSTONE/GIAN EHRENZELLER

ATS

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Aujourd’hui à 04:30, mis à jour à 04:38

Temps de lecture : 3 min

Nadine Fähndrich a pris cet été un élan qui doit la porter jusqu'aux Jeux olympiques d'hiver 2026 en tant que candidate à une médaille. Ses soucis cardiaques derrière elle, la Lucernoise a engagé Ivan Hudac comme entraîneur personnel après l'éviction du Slovaque par Swiss-Ski.

La Coupe du monde de ski de fond débute ce week-end à Kuusamo, en Finlande, et Nadine Fähndrich est dans un bon état d'esprit. Pourtant, l'année 2024 avait mal commencé pour la figure de proue de l'équipe de Suisse de ski de fond. Fin février, l'athlète de Suisse centrale a dû quitter le circuit en raison d'arythmies cardiaques bénignes et se faire opérer. Et après la saison, les dissensions au sein de l'équipe d'entraîneurs ont abouti à la décision de Swiss-Ski de ne pas prolonger le contrat d'Ivan Hudac. Le Slovaque avait pourtant formé la Lucernoise pour en faire une athlète de haut niveau.

Rencontrée en marge d'un stage de ski, Nadine Fähndrich tire un bilan positif de ses efforts pour surmonter ces deux épreuves. Son cœur bat à nouveau sans battements supplémentaires, et elle a retrouvé son entraîneur Ivan Hudac.

Soucis cardiaques

Les mots "tachycardie", "palpitation" ou "opération du cœur" en font frémir plus d'un. "Je n'ai même pas commencé à chercher sur internet, tu n'y trouves que des choses négatives", relate la fondeuse de 29 ans. Une formation continue en cardiologie n'était pas primordiale pour elle, seul le résultat positif de l'intervention lui importait.

Les premiers échos positifs lui sont parvenus dès la fin de la saison dernière, lorsqu'elle a repris la compétition et s'est hissée jusqu'en finale des sprints de Drammen (Norvège) et Falun (Suède). Lors de ces compétitions, elle ne pensait déjà plus à son cœur. Idem durant l'entraînement estival.

L'appréhension est toutefois réapparue en septembre, au moment des tests de performance annuels. Inévitablement, les souvenirs d'un test d'intervalles en septembre 2023, lorsque Nadine Fähndrich a senti pour la première fois que son rythme cardiaque était anormal, ont refait surface. "Le même test de performance s'est cette fois très bien déroulé", souligne la coureuse de Suisse centrale. "Très souvent, j'avais des nausées ou des vertiges. Mais ces symptômes ont presque entièrement disparu", confie-t-elle, rassurée et motivée.

Entraîneur privé

Les frictions entre les entraîneurs Ivan Hudac et le Français François Faivre se sont multipliées l'hiver dernier. Il était clair pour tout le monde que quelque chose devait se passer. Le choix de Swiss-Ski de ne pas prolonger le contrat des deux hommes a tout de même surpris Nadine Fähndrich.

Celle qui compte quatre victoires en sprint en Coupe du monde ne se voyait toutefois pas travailler sans Ivan Hudac. "J'ai réalisé tous mes succès sous sa direction, nous fonctionnons de la même manière. Nous sommes tous les deux très structurés, et nous poursuivons un plan à long terme qui s'étend jusqu'aux Jeux olympiques de 2026", explique Nadine Fähndrich. Hudac a lui aussi tenu sa parole, à savoir qu'il soutiendrait la Lucernoise jusqu'aux Jeux de Milan-Cortina. Le Slovaque a refusé d'autres offres et sera présent sur place lors de plusieurs courses cet hiver.

"Je suis sur la bonne voie"

Après qu'une solution partielle ait été rejetée par Swiss-Ski, Nadine Fähndrich a fait le choix, avec son frère Cyril, d'engager Hudac en tant qu'entraîneur privé. Cet engagement personnel du coach slovaque a un coût. "L'argent vient de notre poche, et nous pouvons compter sur l'aide de certains sponsors", détaille la fondeuse. Les primes de podiums en Coupe du monde ou une médaille aux Championnats du monde de Trondheim (Norvège) soulageraient toutefois le budget.

"Je me sens bien, je me sens en forme. Je suis sur la bonne voie", affirme malgré tout Nadine Fähndrich après une intersaison mouvementée. Vendredi, elle commencera par un sprint à Kuusamo en style classique.

  • Nadine Fähndrich n'est plus inquiète pour son coeur.KEYSTONE/GIAN EHRENZELLER