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Ski alpin. Quand Marc Rochat crève l’écran

Un documentaire diffusé mardi à Payerne, à l’occasion d’une matinée «sport-découverte» au Gymnase intercantonal de la Broye, raconte la carrière semée d’embûches du slalomeur vaudois.

Entre deux slaloms de Coupe du monde, Marc Rochat (au centre) a pris le temps de répondre aux élèves du Gymnase intercantonal de la Broye. © Charly Rappo

Adrien Schnarrenberger

Adrien Schnarrenberger

30 janvier 2024 à 22:55

Temps de lecture : 1 min

La Roche. Ce qui aurait pu être le titre de la success story d’un petit village gruérien ayant envoyé deux athlètes aux Jeux olympiques (Noémie Kolly et Mathilde Gremaud) raconte une autre réalité, bien moins dorée: celle de Marc Rochat, dont la carrière a davantage consisté à affronter l’adversité qu’à danser entre les piquets de Coupe du monde.

«Pourquoi faire un film sur un skieur du ventre mou du ski alpin qui ne sera jamais un champion?» Le slalomeur lui-même a fait part de ses doutes quant au projet de Nolan Büchi et Basil Schneeberger, les deux auteurs du documentaire diffusé mardi au Gymnase intercantonal de la Broye à Payerne (lire ci-dessous). Mais les deux hommes, meilleurs amis d’enfance du Vaudois et réalisateurs de talent – le second a étudié auprès de Steven Spielberg –, connaissaient le potentiel de cette biographie. Bingo: surnommé «Hollywood» par ses coéquipiers pour son côté fantasque, Marc Rochat crève l’écran durant 28 minutes.

Sept opérations

Le drame n’a pas tardé à entrer dans sa vie: alors qu’une fracture au tibia et au péroné menace la carrière entre les piquets serrés du talent de 16 ans, sa mère doit affronter un cancer. «C’est moi qui lui ai rasé la tête. Ce devait être une terrible épreuve, mais elle réussissait à en rigoler. Elle m’a donné la force de ne jamais abandonner», se souvient le skieur. Une résilience qui lui aura bien servi, durant une décennie de Coupe du monde où il a longtemps compilé davantage d’opérations (sept!) que de top 10 en Coupe du monde. Les médecins lui ont maintes fois suggéré d’arrêter les frais, notamment après deux violentes commotions cérébrales. «C’était mal connaître ma tête de mule. J’ai cravaché deux fois plus.»

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