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Ski

Mathilde Gremaud. «Je ne pensais pas que mon premier run allait suffire pour gagner»

En remportant l’or du slopestyle à Bakuriani, la Fribourgeoise s’offre son premier sacre mondial


Pascal Dupasquier

Pascal Dupasquier

1 mars 2023 à 02:01

Temps de lecture : 1 min

Ski freestyle » Mais jusqu’où ira Mathilde Gremaud? La question se pose tant la Gruérienne est au sommet de son art, tant elle touche à l’excellence, tant elle ne cesse de marquer la jeune histoire du ski freestyle de son empreinte. Mathilde Gremaud qui, hier matin, est devenue championne du monde de slopestyle. Une médaille d’or décrochée devant la Canadienne Megan Oldham (2e), la Norvégienne Johanne Killi (3e) et la Genevoise Sarah Höfflin, laquelle termine au pied du podium avec déjà plus de… 22 points de retard sur le prodige de La Roche.

Un écart, presque un abysse, qui en dit long sur la performance XXL de Mathilde Gremaud, déjà certaine de remporter l’or avant même de s’élancer sur son deuxième run… «Avec les conditions que nous avons eues ici et tout ce qu’il s’est passé depuis les Jeux de Pékin, c’est complètement fou. Ce sont de grosses émotions, marquées de hauts et de bas comme des montagnes russes», s’est exclamée la nouvelle championne du monde dans l’aire d’arrivée au micro de la FIS. Avant d’ajouter en allusion à la météo très capricieuse depuis le début de ces mondiaux en Géorgie: «C’était les pires conditions d’entraînement que j’ai connues de ma vie. Si cela avait été une semaine normale de ski, je n’aurais même pas pensé à mettre le nez dehors.»

Ses propos météorologiques, Mathilde Gremaud nous les confirme de vive voix, lorsque nous avons pu la joindre en fin d’après-midi par téléphone: «Aujourd’hui, il y avait un peu de vent contraire, mais ça allait encore. Ce qui était difficile en revanche, c’était cette incertitude liée aux entraînements durant toute la semaine. C’était fatigant», lâche-t-elle en assurant dans la foulée: «Dans ces moments-là, je me suis mise en mode «off». J’ai essayé de garder mon énergie et de ne pas me prendre la tête. Je crois que cela a payé.»

«Arrête de trop réfléchir»

Le drapeau suisse a donc flotté sur Bakuriani hier matin. Et il ne le doit pas au vent, mais à Mathilde Gremaud, laquelle a fait honneur à son statut de favorite après avoir dominé les qualifications de la veille. «Ce matin en me levant, c’était difficile de savoir comment je me sentais. Alors je me suis dit: «Arrête de trop réfléchir, prends du plaisir!» Et quand j’ai commencé à skier, tout s’est bien passé», rigole-t-elle.

La Rochoise a annoncé la couleur – dorée – dès son passage initial, qu’elle a bouclé en tête avec un total de 87,95 points… Le tout en montrant clairement qu’elle en avait encore sous la semelle. «Durant tout mon premier run, j’ai essayé de ne pas me disperser. Je voulais éviter de penser: «Tu n’as pas fait ci, tu n’as pas fait ça…». Je me suis focalisée uniquement sur le moment présent et cela a plutôt bien fonctionné.»

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