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Ski alpin. derrière chaque coureur se cache un serviceman

Avant le géant et le slalom d’Adelboden ce week-end, les Valaisans Justin Murisier et Daniel Yule évoquent le rôle de leurs hommes de l’ombre. Car derrière chaque skieur de Coupe du monde se cache un serviceman

Serviceman de Daniel Yule, Nicola Marcon (au centre avec la veste jaune et noir) sort parfois de l’ombre pour fêter les succès de son protégé. © Keystone-archives

Grégory Cassaz

Grégory Cassaz

5 janvier 2024 à 10:20

Temps de lecture : 1 min

Derrière chaque skieur de Coupe du monde se cache un serviceman. Avec ces hommes de l’ombre qui leur permettent d’atteindre la lumière, les athlètes développent parfois une relation très particulière. «Elle est plus intense pour Daniel (Yule, ndlr) que pour moi», commence Justin Murisier, qui entamera son année 2024 par le géant d’Adelboden samedi. «Comme je skie sur ma marque Fischer depuis 17 ans, que cet hiver est mon dixième aux côtés de Nicola (l’Italien Nicola Marcon, ndlr), cela nous a laissé le temps de construire une relation de confiance», confirme Daniel Yule. «De mon côté, j’ai dû apprendre à me détacher de ces relations qui peuvent parfois être un réel plus, puisque j’ai quand même souvent changé de serviceman au cours de ces dernières saisons», reprend Justin Murisier qui, blessé à de nombreuses reprises, a également changé de marque. Désormais chez Head, il vit sa deuxième saison aux côtés de l’Autrichien Lucas Beck.

La mission première de leurs techniciens consiste à préparer leur matériel, prendre en charge tout leur équipement, être présent en permanence sur les skis, été, automne et hiver, lors des entraînements et sur les courses. Un travail qui implique de longues, très longues même, journées. «Il faut vraiment être passionné. Les servicemen se lèvent tôt, sont sur les pistes bien avant nous, puisqu’on n’a plus qu’à sauter sur nos skis quand on arrive. Et quand on fait la sieste ou nos séances de physio, eux s’activent dans le skiroom pour limer et farter les skis. On ne parle même pas des nombreuses heures qu’ils passent dans les bus», détaille Daniel Yule.

«Physique et long»

En sillonnant le circuit, les servicemen trouvent souvent refuge dans des salles d’hôtels, où ils travaillent jusqu’à tard le soir pour cajoler les skis de leurs champions, essayant de trouver le meilleur compromis entre le modèle de ski, la plaque et les fixations, avant de passer à l’affûtage et au fartage. «On doit ensuite leur faire confiance pour prendre tous les risques en course», confie Justin Murisier, pour qui les choses ont plutôt très bien marché lors des dernières épreuves, lui qui a dompté la Stelvio de Bormio, l’une des pistes les plus redoutables de Coupe du monde en fin d’année en finissant 4e de la descente et 5e du super-G.

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