Ski alpin. Daniel Yule et Loïc Meillard signent un doublé historique pour la Suisse à Chamonix

On l’a vu hurler. De colère. En quittant l’aire d’arrivée au terme de la première manche, Daniel Yule ne s’imaginait certainement pas le scénario historique qu’il allait écrire sur le slalom de Chamonix. Quelques heures plus tard, on l’a vu crier. De joie. Devant une foule en délire, le Valaisan venait de réussir la remontée la plus improbable de l’histoire de la discipline. Qualifié de justesse à la 30^e place pour disputer la deuxième manche, le technicien a terminé son après-midi sur la plus haute marche du podium. Aucun slalomeur avant lui n’avait réussi pareil exploit.

«J’étais vraiment furieux après la première manche. Je pensais que ça n’allait pas suffire pour la qualification. J’ai eu de la chance», a reconnu celui qui s’est alors concentré sur son deuxième passage. «C’est une opportunité que je devais saisir. Je savais qu’il y avait un coup à jouer. D’ailleurs, peu importe mon classement sur une première manche, je quitte toujours le portillon en donnant mon meilleur. C’est un peu dans mon caractère: je ne lâche jamais rien», a confié Daniel Yule au terme de ce début d’après-midi totalement fou.

«C’était pas mal»

Sur une piste qui allait se dégrader au fil des passages des concurrents en raison de la chaleur, il valait mieux partir parmi les premiers. Il fallait aussi et surtout réussir une manche parfaite. Ce que Daniel Yule a réalisé, en signant peut-être l’une des plus belles manches de sa carrière.