Schilt. «Surtout, ne changez rien»

Tour de classement » Les Dragons sont en vacances. Ils ont bouclé le tour de classement par une quatrième victoire – en six matches de liquidation – en prenant la mesure de Zurich, champion de Suisse en errance, 5-2. Les hommes de Mark French, qui ont raté leur objectif en étant privés de play-off, terminent à une anecdotique 9e place. Devant 3469 spectateurs, ils ont pris congé de leur antre dans sa configuration actuelle sur leur 29e succès, contre 27 revers, de cet exercice.

A l’issue de la rencontre et avant la remise des trophées internes du club (voir ci-dessous), Jonas Holos, Jim Slater, Laurent Meunier (retraite), Sebastian Schilt (Langnau), Sandro Forrer (Rapperswil) et Bruno Knutti, préparateur physique durant 25 ans, ainsi que son assistant Sandro Stoll ont eu droit a des adieux officiels. Comme Michel Volet pour ses derniers mots sur la glace dans l’habit du président.

Un match trop vite fini

Sebastian Schilt a disputé son 331e match de National League, le 374e toutes compétitions confondues, avec Gottéron. Le défenseur de 31 ans a porté durant plus de la moitié de sa carrière les couleurs fribourgeoises. Cette dernière du numéro 77 des Dragons avait donc, forcément, un caractère particulier. «Nous avons commencé à six derrière. Après la sortie de Schneeberger (victime d’un check à la tête de Prassl, ndlr), nous n’étions plus que cinq. J’ai tellement joué (22’51, troisième temps de glace derrière Ralph Stalder et Marco Forrer, ndlr) que je n’ai pas vu le temps passer. J’ai juste réalisé, à 90 secondes de la sirène, que cela allait très vite finir», raconte le défenseur bernois, quelques trémolos dans la voix.

«Avant le match, j’avais conscience qu’un chapitre de ma vie allait se terminer», poursuit Sebastian Schilt, qui avait signé un premier contrat de deux saisons avec les Dragons en décembre 2011. Il portait alors les couleurs de Langnau, son club formateur, après six ans à Genève-Servette. Le défenseur s’était engagé alors qu’Hans Kossmann tenait la barre à Gottéron. Que va-t-il lui rester de son passage sur les bords de la Sarine? «La bonne fondue et la raclette», se marre-t-il. «Plus sérieusement, je retiens l’ouverture des gens. J’ai été très bien accueilli et j’ai rencontré de bonnes personnes. Surtout, ne changez rien, restez comme vous êtes!»

Touché d’entrée au cœur

Sébastien Schilt a vécu la formidable épopée de 2012-2013 et la finale contre Berne. «C’était ma première saison et l’aventure avait été magnifique. Touché d’entrée en plein cœur, je m’étais dit que j’allais rester ici le plus longtemps possible. Par la suite, il y a encore eu de bons moments, notamment les voyages pour la Champions League. Nous avons connu des hauts et des bas, mais l’ambiance était toujours sympa. C’était un plaisir de venir chaque jour à la patinoire.»

S’il avait eu son mot à dire, le défenseur serait resté à Gottéron. «Je ne suis pas fâché. C’est le business, c’est comme ça. Une page s’est fermée, une autre va s’ouvrir. J’ai hâte de continuer le hockey à Langnau. J’étais bien à Fribourg, où je me suis fait beaucoup d’amis. Je n’oublierai jamais cette aventure. Mais je regarde de l’avant.»

Holdener pour Knutti?

Après quatre semaines de congé, les Dragons se retrouveront le 22 avril pour le début de la préparation physique avec un nouveau responsable. Simon Holdener, qui s’est notamment occupé de Mark Streit ou de Roman Josi en été, semble être l’élu. Le directeur sportif fribourgeois Christian Dubé devrait confirmer cet engagement rapidement. Le Québécois doit aussi annoncer les noms des renforts étrangers. Le club n’a pas pris congé d’Andrew Miller, Jacob Micflikier ou Charles Bertrand samedi. Il est toutefois peu problable de revoir ces trois-là la saison prochaine.