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Hockey sur glace

Quitter la République tchèque pour la Suisse? «La meilleure décision possible», selon Dominik Binias

L’ailier tchèque à licence suisse fait gentiment son chemin à Fribourg-Gottéron, six ans après son arrivée dans le club.

Malgré un temps de jeu modeste, Dominik Binias (N° 75) a déjà récolté 6 points en National League cette saison. © Keystone

Pierre Schouwey

Pierre Schouwey

19 décembre 2023 à 02:05

Temps de lecture : 1 min

Un bidon rempli de pucks dans une main, ses deux crosses dans l’autre, Dominik Binias est bien souvent le dernier Dragon à rejoindre le vestiaire. Parce qu’il est le joueur le moins sollicité de son équipe (6’08), l’ailier de 21 ans n’hésite pas à prolonger le plaisir sur la glace en compagnie des juniors et de leur entraîneur, Jeff Campbell. «Je prends ce qu’on me donne», sourit timidement l’ailier tchèque, qui accepte sans rechigner et avec philosophie son rôle de soutien dans le quatrième bloc. Contre nature? Peut-être. Formateur? Sans aucun doute. «Il y a de meilleurs attaquants que moi dans les trois premières lignes. J’ai encore beaucoup de choses à apprendre, notamment défensivement. J’essaie de progresser le plus possible en multipliant les séances vidéo sous la direction de Pavel.»

L’essai fructueux

Dominik Binias partage davantage que des cours particuliers et un passeport avec Pavel Rosa. A l’instar de l’entraîneur assistant des Dragons, le N° 75 de la BCF Arena est attiré comme un aimant par le but. Un sniper qui, un mois après avoir ouvert son compteur face à Ajoie, retrouve le même adversaire ce mardi soir avec l’espoir d'embellir un peu plus sa séquence de trois points en quatre matches. «Il a fait un pas en avant, se réjouit Christian Dubé. Ses responsabilités vont encore augmenter s'il continue de la sorte.» Et l’entraîneur en chef de se remémorer les premiers pas du droitier dans la maison fribourgeoise: «Gerd Zenhäusern l’avait recruté en 2017 pour le mouvement juniors en sa qualité de responsable de formation. Dominik n’avait plus de perspectives à Oberthurgau du fait que le club n’avait plus d’équipe en U17 élites.»

D’où la reconnaissance marquée de Dominik Binias envers son employeur, qu’il n’a quitté que pour aller s’aguerrir en Swiss League les deux saisons précédentes: «Fribourg-Gottéron signifie presque tout à mes yeux, c’est le club qui a cru en moi lorsque j’avais seulement 15 ans», rappelle celui qui s’était résolu à quitter famille, confort et repères 12 mois plus tôt. «Après un match amical dans mon pays durant l’été 2016, un dirigeant des Pikes d’Oberthurgau m’avait proposé de rejoindre leur structure. A ce moment-là, je n’avais aucune idée de ce que représentait la Suisse. A vrai dire, à cet âge, tu n’as aucune idée de rien», rigole-t-il.

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