Gottéron contre Zoug. «On ne s’est pas présentés»

Hockey sur glace » Les murs de la Bossard Arena ont tremblé. Hors de lui après la déroute subie mercredi soir à Zoug (5-1), Christian Dubé a passé un savon monumental à ses hommes. Avant d’apparaître dans la zone des interviews collée au vestiaire, comme si de rien n’était, tout sourire. «Vous avez reconnu ma voix?» s’est-il amusé dès que son coup de gueule au langage fleuri a été évoqué. Et le technicien de poursuivre, fulminant intérieurement: «On ne s’est pas présentés. En ce moment, les gars ne sont pas capables de jouer un match complet. Face à un adversaire aussi en forme que Zoug, qui est par ailleurs la meilleure équipe du championnat à 5 contre 5, ça se paie directement.»

Le coach canadien fait référence au premier tiers des Dragons, catastrophique à tous les niveaux. Quelques heures après avoir appris qu’il devra se passer des services de Grégory Hofmann jusqu’en janvier, l’EVZ a roulé sur les visiteurs, faisant étalage d’une profondeur que ces derniers n’ont pas. Mais ça, on le savait déjà.

«Je suis fautif»

L’absence de Lucas Wallmark, cloué au fond de son lit, a sauté aux yeux, malheureusement pour son remplaçant. De retour au centre d’une ligne à vocation très offensive, avec le topscorer Sörensen à sa droite et Mottet à sa gauche, l’ailier Andrei Bykov était censé retrouver, le temps d’une soirée, le costume qui a été le sien durant ses belles années. La séquence «nostalgie» n’aura duré qu’un tiers. En retard sur l’ouverture du score de Sven Senteler (7^e) et déboussolé comme l’ensemble de ses coéquipiers par la verticalité ainsi que la vitesse d’exécution zougoises, Bykov a fait les frais du coup de sac – toutes les lignes ont été modifiées – de Christian Dubé dès la première pause. «Je suis fautif sur le premier but. J’ai fait ce que j’ai pu dans un rôle qui n’est pas le mien, face à un adversaire de haut niveau. J’ai voulu jouer au pompier mais ça n’a pas superbien fonctionné», constate le N^o 89, apparu bien plus à l’aise aux côtés de Jörg et Binias. Lorsque la tempête était derrière.