Logo

Hockey sur glace

L’arrivée des gardiens étrangers redistribue les rôles en National League

L’arrivée des gardiens étrangers a redistribué les cartes. Tous concernés, Waeber, Hughes et Meier racontent


François Rossier

François Rossier

29 novembre 2022 à 02:01

Temps de lecture : 1 min

National League » Le passage de quatre à six étrangers n’est pas sans conséquence pour les hockeyeurs au passeport rouge à croix blanche. Les places sont devenues chères en National League. Pour les joueurs suisses de second rôle, mais aussi – et surtout – pour les gardiens. Depuis le début de la saison, les renforts étrangers ont gardé les filets à 84 reprises, un nombre qui représente plus de 25% des titularisations dans l’élite.

Un taux qui influe directement sur le quotidien des gardiens helvétiques. Ludovic Waeber, Connor Hughes et Jeffrey Meier font face à cette nouvelle réalité. Avant le choc entre Fribourg-Gottéron et les Zurich Lions ce soir à la BCF Arena (lire aussi ci-dessous), les trois hommes partagent leur nouvelle réalité. «C’est une épine dans le pied. La situation n’est pas idéale, mais on ne peut pas faire grand-chose», soupire Ludovic Waeber, le gardien des Lions.

«Les meilleurs survivent»

«La situation n’est pas idéale, mais on ne peut pas faire grand-chose»
Ludovic Waeber

Avec le Tchèque Simon Hrubec (14 matches disputés) dans son équipe, le portier fribourgeois (6 matches) n’a pas découvert cette concurrence étrangère ces dernières semaines. L’an passé, alors qu’il était titulaire, le Grolleysan a vu débarquer Jakub Kovar, un autre Tchèque, dans le vestiaire zurichois au mois de janvier. «La pression et la concurrence font partie du jeu. J’essaie de rendre la décision la plus difficile possible pour mon coach», poursuit Waeber.

Barré à Zurich par Hrubec et… Waeber, Jeffrey Meier a profité de la blessure de Reto Berra pour répondre favorablement à la proposition de Fribourg-Gottéron. Une opportunité d’être, jusqu’au 23 décembre au moins – «J’aimerais bien prolonger cette super aventure de quelques semaines», avoue le principal intéressé – le gardien No 2 d’une équipe de National League. «La situation n’est pas facile pour les jeunes gardiens, mais nous n’avons pas d’influence là-dessus. Il faut donc se concentrer sur ce qu’on peut gérer, comme le travail ou la confiance en soi», réagit le gardien zurichois, qui, à 24 ans, a vécu samedi à Lausanne sous le maillot de Gottéron sa première titularisation en National League.

Connor Hughes, qui arrive au terme de son contrat avec les Dragons, a vu plusieurs clubs se tourner vers l’étranger ces derniers mois. Sa marge de manœuvre s’en trouve réduite. «Seuls les meilleurs survivent dans cette ligue. On verra comment ça évoluera, mais cela va devenir bien plus dur de percer pour les jeunes gardiens», imagine-t-il. A l’heure de parapher un nouveau contrat, le Canado-Suisse cherchera à connaître la politique du club. «Savoir si un club joue avec un gardien étranger ou non aura forcément une influence dans mon choix. Mais tout peut vite bouger. Le hockey est un business, les équipes veulent gagner. Si un gardien connaît une période plus compliquée, les clubs n’hésiteront pas à faire appel à un gardien étranger. Mais j’aimerais avoir une «vraie» opportunité de devenir No 1», insiste Hughes.

Ce contenu provient de notre ancien site web. Il est possible que sa mise en page ne soit pas idéale. En savoir plus