Vedad Efendic, un petit air de Shaqiri

Première ligue » Pour l’épicurien du football, voir évoluer Vedad Efendic est, souvent, un régal. Vif, technique, imprévisible, l’attaquant du FC Bulle est capable de mettre le feu à une défense à chaque instant. Vedad Efendic? C’est aussi un profil puissant, un tour de cuisses et des mollets qui le sont tout autant… Toutes proportions gardées, son physique râblé lui confère un petit air de… Xherdan Shaqiri.

«Vedad? C’est un autre profil parmi nos attaquants. Il a tendance à vouloir provoquer, chercher le un contre un. Je dirais que sa technique est au-dessus de la moyenne mais que, physiquement et défensivement, c’est un peu plus pénible. Ceci dit, il a marqué trois goals cette saison et c’est un bon buteur. Quand il est dans les seize mètres, il est très efficace. Maintenant, il faut qu’il y arrive plus souvent. Il sait ce qu’il doit faire et où il doit encore travailler…»

Avec Embolo et Oberlin

La description est de Lucien Dénervaud, entraîneur de Bouleyres dont les paroles ont d’autant plus de poids qu’il fut lui-même un redoutable buteur. Statut qui l’a emmené jusqu’à une carrière professionnelle et YB: club avec lequel Vedad Efendic avait, lui aussi, espéré faire son chemin après trois saisons passées chez les espoirs M21. «J’ai commencé le foot à Xamax où j’ai suivi la filière des M13 jusqu’aux M16. J’ai ensuite signé un contrat avec les M18 de Young Boys», confie le Neuchâtelois aux origines bosniennes, dont le passeport suisse lui a permis de porter le chandail rouge à croix blanche dans les sélections M15 à M20 de la volée 1997. Celle notamment de Breel Embolo et Dimitri Oberlin. «J’ai disputé plusieurs matches de qualification pour l’Euro M17», évoque-t-il parmi ses meilleurs souvenirs.

Au contraire de Breel Embolo et Dimitri Oberlin, Vedad Efendic ne connaîtra pas les joies de l’équipe de Suisse A. Ni d’une carrière professionnelle. «J’ai effectué des essais avec les M23 de Freiburg qui avaient été concluants, mais ça n’a pas marché. Les agents (de joueurs, ndlr), les indemnités de formation, tout ça a fait que je n’y suis pas allé, regrette-t-il. J’ai aussi effectué des essais au Portugal, en Espagne, à Lausanne, à Sion… Cela ne s’est pas concrétisé non plus.»