30 avril 2020 à 04:01
Football » Un rapport de police obtenu par l’AFP assure que les soupçons de «gestion déloyale» à l’encontre de Sepp Blatter «étaient bien fondés». Le Ministère public de la Confédération (MPC) a toutefois décidé de clore l’une des deux enquêtes visant l’ex-président de la FIFA.
Le MPC soupçonnait le Valaisan d’avoir signé un «contrat défavorable à la FIFA» avec l’Union caribéenne de football (CFU) dirigée alors par le sulfureux Trinidadien Jack Warner, radié à vie par la fédération internationale et inculpé pour corruption par la justice américaine. Résilié en 2011, ce contrat octroyait les droits télévisés des Coupes du monde 2010 et 2014 à la CFU pour 600 000 dollars, une somme jugée en deçà du prix du marché. «M. Blatter a davantage agi pour les intérêts de M. Warner que pour ceux de la FIFA», estiment les enquêteurs dans des rapports finalisés entre décembre 2019 et janvier 2020.
«En ne faisant pas valoir une réclamation de la FIFA contre la CFU lorsqu’il a pris connaissance du montage illicite de sous-licence, M. Blatter a accepté que M. Warner s’enrichisse donc illicitement aux dépens de la FIFA», ajoutent les enquêteurs. En conséquence de «l’inaction de M. Blatter contre la CFU ou M. Warner, la FIFA a subi un préjudice d’un montant atteignant 3,78 millions de dollars», précise encore le rapport.
Pour autant, le MPC a confirmé début avril qu’il n’avait pas l’intention de poursuivre le patron déchu de la Fédération internationale de football, âgé de 84 ans. Contacté par l’AFP, celui-ci a indiqué qu’il ne souhaitait «pas faire de commentaire». ATS/AFP
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