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Quel profil pour succéder à Henchoz?

L’entraîneur fribourgeois a donné sa démission hier. Samedi, le FC Sion s’est incliné 3-0 à Saint-Gall

Stéphane Henchoz n’est plus sur le banc du FC Sion.

 Stéphane fournier

Stéphane fournier

4 novembre 2019 à 02:01

Football » Le FC Sion se cherche un nouvel entraîneur. Stéphane Henchoz jette l’éponge. Moins de 24 heures après le revers concédé par le FC Sion à Saint-Gall, 0-3, le technicien fribourgeois présente sa démission au président du FC Sion. Elle intervient dans la foulée d’une cinquième défaite en six rencontres de championnat. Plus que le bilan chiffré, la performance de son équipe le condamne à ce départ anticipé.

1. Zermatten sur le banc contre Zurich?

Le FC Sion se déplacera à Zurich dimanche prochain. Dans le rectangle technique réservé à l’entraîneur du onze sédunois, Christian Zermatten devrait demeurer en charge d’une mission qu’il a déjà remplie à Saint-Gall. Le Valaisan s’y montre bien plus actif que Stéphane Henchoz. S’il dialogue régulièrement avec le technicien fribourgeois, Zermatten s’adresse plus souvent au président du club valaisan assis sur le banc de touche au côté des remplaçants. Cet intérim pourrait même se prolonger jusqu’à la pause hivernale.

En 2008, le dirigeant valaisan avait assumé la direction sportive de l’équipe à la suite du divorce prématuré qui avait conduit au départ d’Uli Stielike. Sept matches d’affilée sans succès en championnat, trois nuls et quatre défaites, avaient été fatals à l’entraîneur allemand. Le président s’était appuyé sur une structure qui comprenait déjà Christian Zermatten, directeur technique de la for-mation, José Sinval et le Fribourgeois Frédéric Chassot. Les trois hommes sont également présents à titres divers cette saison. Toutes les options sont ouvertes après le match face à Zurich, précise le président du FC Sion sur le site du club.

2. Mêmes questions qu’en 2008

Le 2 novembre 2008, le président du FC Sion prend personnellement la tête de son équipe afin de déterminer la valeur du contingent tant les interrogations se multiplient dans son entourage. Onze ans plus tard, jour pour jour, le cadre actuel confronte l’observateur aux mêmes doutes. Le recrutement apparaît une nouvelle fois en première ligne. Depuis deux saisons, Jan Bamert, Nathanaël Saintini, Mattias Andersson et Jean Ruiz rejoignent successivement le contingent de l’équipe sédunoise. Tous quatre se présentent comme des défenseurs centraux de formation. Aucun d’eux ne s’impose pour l’instant dans un secteur où Birama Ndoye et Xavier Kouassi jouent les dépanneurs de service.

Un constat similaire se dégage en phase offensive. Ermir Lenjani se révèle l’élément le plus efficace devant le filet adverse à l’addition des buts marqués et des passes décisives. L’international albanais est défenseur. Cleilton Itaitinga ou Yassin Fortune ne convainquent pas après quatorze mois de séjour en Valais. La jeunesse de tous ces éléments ne justifie pas le manque de progression.

3. Les joueurs sont-ils prêts physiquement?

La confrontation face à Saint-Gall relance le thème récurrent de la condition athlétique des joueurs du FC Sion. Le match de Coupe de Suisse disputé à Linth mercredi, un tour dont les Brodeurs étaient spectateurs à la suite de leur élimination lors de la ronde précédente, ne justifie pas la différence de vivacité et d’intensité dans les courses qui a fait la différence samedi.

Les performances livrées par le onze valaisan lors des trois dernières journées interpellent. Elles se résument par un 0-3 contre Lucerne, par 45 minutes sans un seul tir au but face à Servette et par un 0-3 répété contre Saint-Gall. Ces chiffres s’éloignent de ceux livrés par un groupe en pleine forme. Les deux semaines de pause qui suivront le déplacement à Zurich dimanche ne permettront pas forcément d’apporter toutes les corrections nécessaires.

le nouvelliste

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