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Football

«On a montré qu’on était une équipe»

Solidaire, Fribourg frustre Guin au Birchhölzli et cueille son premier point de la saison (0-0). Soulagement

Shoaib Hadji (à droite) et le milieu du SC Guin Armando Waeber se sont quittés bons amis.

Pierre Salinas

Pierre Salinas

12 septembre 2022 à 04:01

2e ligue inter » «On a montré qu’on était une équipe.» Une phrase que tous les capitaines du monde ont déjà – espérons-le pour eux - prononcée mais qui revêt une saveur particulière dans la bouche de Rachid Ramdani, le porteur du brassard fribourgeois. Passé par La Chaux-de-Fonds et le Luxembourg notamment, l’ancien attaquant du club zurichois d’YF Juventus ne connaissait aucun de ses coéquipiers avant de débarquer, cet été, à Saint-Léonard. «Zéro», confirme le natif de Besançon. Mais comme les autres, il s’est décarcassé, samedi au Birchhölzli, lors d’un derby de 2e ligue inter gris d’orage traversé par une seule éclaircie, pour permettre à ses nouvelles couleurs de cueillir, après trois lourdes défaites, leur premier point. Soulagement.

Ce 0-0 obtenu chez un Guin muet alors qu’il en avait «passé» sept à La Tour/Le Pâquier le week-end précédent marque-t-il le véritable début de saison du FC Fribourg? Entraîneur des Pingouins, Meho Becirovic y croit. «Pour nous, le championnat a commencé trois-quatre semaines trop tôt. Jusque-là, ce n’était en quelque sorte que des matches de préparation. Mais les deux prochains sont à domicile et, ceux-ci, il faudra les gagner», souffle-t-il avant de préciser: «Je n’ai l’entier de mon contingent à disposition que depuis quelques jours seulement. Aujourd’hui (samedi), certains disputaient leurs premières minutes avec nous (le gardien Gashi, Pivazi ou encore Ombe, ndlr). Physiquement, ils ne sont pas prêts. L’ensemble manque de cohésion aussi, et nous allons organiser des activités hors football pour apprendre à mieux nous connaître: bowling, escape game, etc.»

Le poteau de Yohans

Foi de Meho Becirovic, Fribourg se montrera à l’avenir plus entreprenant qu’il ne l’a été à Guin. Devant 370 spectateurs qui se sont ennuyés, n’ayons pas peur des mots, les visiteurs ont parqué le camion devant leur but et lancé les clés dans la salle de fitness du coin, où la préposée au nettoyage des machines n’a sursauté qu’à une seule reprise. Lorsque l’attaquant No 8 singinois Yaël Yohans a vu sa frappe puissante s’écraser sur le poteau (93e). Clameur dans les tribunes. La seule. Moins de 30 secondes plus tard en effet, l’arbitre mettait fin aux débats sans avoir eu à sortir le moindre carton.

Yaël Yohans, le meilleur joueur, et de loin, sur le rectangle vert. Homme de la première passe, Victor Girod a tenté lui aussi de se défaire du filet tendu autour de lui. Mais l’ancien «demi» du FC Bulle, à l’image de son compère du milieu de terrain Christoph Catillaz, s’est le plus souvent cassé les dents sur un mur noir et blanc mouvant et agressif, duquel ont jailli, ici et là, quelques contre-attaques éclair. L’une d’elles aurait eu le poids du 0-1 si la main gauche de Luca Aebischer n’avait pas détourné l’essai de Rachid Ramdani (13e). Sur l’autre aile, droite celle-là, Farès Riccio s’est montré remuant aussi. En première période plus qu’en deuxième. Farès Riccio, né en 2005, formé à Lyon-La Duchère et à qui Fribourg a trouvé «une famille d’accueil», selon son coach: un nom et une touffe de cheveux à retenir.

La vérité du terrain

Récapitulons. Des Pingouins issus d’horizons différents, de France surtout, qui se «mettent minables» pour garder le 0-0. Voilà qui est, en dépit du classement et de l’état de santé général d’un club qui croule sous les dettes, plutôt de bon augure. «Les problèmes extra-sportifs? Si on commence à s’attarder dessus, on n’avance plus, lâche Rachid Ramdani. Je suis un joueur de football et j’essaie de tout donner pour mon équipe. Ma seule vérité, c’est le terrain.» Un discours de capitaine. Assurément.

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