La force de la conscience collective

Football » C’était il y a quatre ans presque tout pile. Un des moments les plus forts en émotion qu’ait connu le monde du ballon rond ces dernières décennies. Après avoir perdu son match aller face aux Parisiens 4-0, le FC Barcelone renversait la vapeur en s’imposant 6-1 chez lui en huitièmes de finale de la Ligue des champions. Depuis, le terme remontada – ou remuntada en Catalan – est entré dans le vocabulaire sportif. Il a même fait son apparition dans un des dictionnaires de référence de la langue française: Le Larousse. Les remontées miraculeuses sont l’essence même du sport, elles ont écrit son histoire et façonné ses légendes, mais c’est surtout depuis cette soirée du 8 mars 2017 que le public s’en est emparé. Preuve en est, le mot remontada est sur toutes les lèvres à l’approche de la revanche de ce mercredi soir entre Parisiens et Catalans.

A nouveau, les Français ont remporté le match aller des huitièmes de finale sans trembler (1-4) et Barcelone voudra à tout prix que l’histoire se répète au Parc des Princes (21 h). Mais jouer sur les émotions est rarement la bonne solution, explique Romain Ducret, préparateur mental professionnel. «L’entraîneur doit travailler l’état d’esprit collectif et individuel. S’il entre dans le vestiaire et dit: «Soyez combatifs, ayez confiance», les effets seront minimes. Plutôt que l’argumentation, le coach et son staff doivent faire réfléchir les joueurs, cela provoquera de meilleures prises de conscience. Négocier des objectifs intermédiaires en termes de jeu ou de score à atteindre à certaines étapes de la rencontre.»