Super League. Felix Mambimbi «sur le bon chemin»
L’attaquant de Saint-Gall a fait trembler les filets dimanche, plus de deux ans après son dernier but. En toute sobriété.
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29 juillet 2024 à 17:06
Deux ans, quatre mois et 23 jours: la disette s’est arrêtée dimanche, à la 51e minute du match entre Saint-Gall et YB, pour Felix Mambimbi. L’attaquant fribourgeois, qui n’avait plus marqué en match officiel depuis le 5 mars 2022, a inscrit le troisième but de son équipe, victorieuse 4-0 du champion en titre. Entré à la demi-heure pour pallier la blessure de Chadrac Akolo, le joker du Schoenberg (23 ans) renoue peu à peu avec son meilleur niveau.
Alors, soulagé?
Felix Mambimbi: Du soulagement, pas vraiment. A vrai dire, je n’avais pas vraiment conscience de la durée de cette disette. Je ne suis pas un attaquant obnubilé par sa production offensive. Je sais que je peux apporter d’autres choses grâce à mon jeu et mes qualités une fois que je suis sur le terrain.
Vous voulez dire par là que vous ne saviez pas à quand remontait votre dernier but?
C’est ça. J’ai vu que ça faisait deux ans et quelques mois que je n’avais plus marqué après le match contre Winterthour. Un ami m’a envoyé l’article (de La Liberté, ndlr) qui le mentionnait. Il vaut mieux ne pas trop savoir ces choses-là. Il n’y a pas pire pour se mettre dans le trou. Et comme dit avant, je sais quel genre de joueur je suis.
Quand même, racontez-nous ce goal!
C’est le flair de l’attaquant. Je connais la propension de Willem Geubbels à déborder sur le couloir droit puis centrer. Après, c’était une question de timing. Il ne faut pas arriver trop tôt, c’est pourquoi j’ai attendu avant de placer mon accélération. J’en ai mis quelques-uns, des comme ça, en équipe nationale juniors.
Vous n’avez pas célébré, par respect pour votre ancien club. Vous y aviez réfléchi ou c’est venu sur le moment?
C’est marrant, car plusieurs personnes m’ont demandé comment je réagirai le jour où je marquerai contre YB. La réponse a toujours été la même: pas de célébration. Je sais ce que je dois à YB, même si ça ne s’est pas passé exactement comme je l’aurais voulu par la suite. C’est un club qui m’a tout donné et grâce auquel j’ai acquis la notoriété qui est la mienne aujourd’hui. Aucun esprit de revanche ne m’habite.
YB, où vous avez joué en première équipe entre 2019 et 2022, est aux abois depuis la reprise. Qu’avez-vous pensé en les affrontant?
Ils commencent la saison comme ils l’ont finie. Il y avait à mon avis des signes avant-coureurs. Les nouveaux joueurs doivent comprendre ce que ça signifie de jouer pour YB. Là-bas, la défaite est inacceptable.
Bâle et YB ferment la marche avec 0 point. De quoi donner des idées de titre à Saint-Gall, Servette, Lugano et compagnie?
Du fait d’avoir été formé à YB, j’ai la culture de la gagne ancrée en moi. J’essaie de la transmettre à mes coéquipiers, qui n’ont pas tous été dans un moule similaire. Je veux gagner des titres avec Saint-Gall.
Devenir titulaire, la prochaine étape pour vous?
J’ai quitté YB pour jouer tous les matches. Etre sur le terrain, c’est ce que je veux. Il n’empêche, j’ai conscience qu’il y a de très bons joueurs, très importants pour l’équipe, qui évoluent à ma position. Nous aurons tous notre importance à un moment donné. Moi, je suis sur le bon chemin. J’entre à Winterthour, je suis actif. J’entre en Coupe d’Europe (2e tour aller de Conférence League face à Tobol Kostanaï), je distille une passe décisive. J’entre contre YB, je marque. C’est prometteur.