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Football

Ce «clasico» qui les fait tous vibrer

Guin et Fribourg se retrouvent cet après-midi au Birchhölzli pour un derby pas comme les autres


 Pascal Dupasquier

Pascal Dupasquier

17 octobre 2020 à 04:01

Deuxième ligue inter » Il y a du derby dans l’air. Et pas n’importe lequel: un petit Guin-Fribourg, cet après-midi au Birchhölzli (16 h 30). Plus qu’une affiche, un «clasico» que les nostalgiques avaient coutume de voir en 1re ligue il n’y a pas si longtemps. Le dernier à l’échelon de la 4e division nationale? Il date du 5 mai 2018. Guin s’était imposé 3-1 sous le regard de 900 spectateurs accourus en Singine.

C’était un samedi et Frédéric Piller y était. S’il n’avait pas marqué dans ce dernier derby de 1re ligue, le capitaine du SC Guin avait pris une part importante dans le succès des Singinois grâce à son inlassable abattage au milieu de terrain. «Je me souviens qu’on avait gagné. Mais plus beaucoup du déroulement du match», réagit-il à l’heure d’ouvrir sa boîte à souvenirs. «Par contre, je me souviens parfaitement du contexte. J’avais joué au FC Fribourg quelques années plus tôt et les joueurs, je les connaissais bien. C’étaient des amis et ça me faisait drôle de les affronter. Comme ça me faisait drôle de jouer contre Guin quand j’étais un Pingouin», sourit-il.

Un bail de huit ans

C’est d’ailleurs avec Frédéric Piller dans ses rangs que le FC Fribourg a remporté son dernier derby. Un succès 2-0 fêté le 26 mai… 2012. «J’ai vécu la promotion (en Promotion League, ndlr) avec Fribourg. C’est le plus grand club du canton avec Bulle. Comme partout, il y a des années plus dures et je me réjouis de le voir faire un bon premier tour. Même si ce n’est plus autant qu’en 1re ligue, je connais encore quelques joueurs.»

Depuis la relégation du SC Guin au printemps 2018, et avec six autres clubs du canton dans le groupe 2, les derbys sont désormais légion pour Frédéric Piller. «Il y en a beaucoup, c’est clair. Mais celui contre Fribourg reste spécial, réagit-il. Il y a plus de monde qui vient au Birchhölzli. Cela dit, j’ai aussi énormément de plaisir à jouer à Saint-Léonard, sur un terrain en herbe. L’un des plus beaux de 2e ligue inter.»

Une revanche à prendre

Huit ans donc que le FC Fribourg n’a plus remporté le «clasico». Un bail pour son capitaine Qendrim Makshana. «Quand le coach (Turgut Akdag, ndlr) nous a dit que cela faisait huit ans que Fribourg n’avait plus gagné contre Guin, je n’en revenais pas. Je me suis dit purée, il ne faut pas que je me reblesse avant la rencontre», s’enflamme le meilleur buteur de l’équipe (six réalisations) qui, pour l’occasion, effectuera son retour au jeu après une déchirure musculaire. «Cela avait commencé par un claquage. J’ai forcé un peu et ça s’est transformé en déchirure. J’ai raté deux-trois matches, mais maintenant, c’est parti et je suis chaud pour samedi», promet-il.

Le dernier Guin-Fribourg? Il date du 14 septembre 2019. Et comme toujours, Guin l’avait emporté. Mais une fois n’est pas coutume, Frédéric Piller n’était pas présent: «La sœur de ma copine se mariait ce jour-là et j’avais averti Rolf (Rotzetter, ndlr) longtemps à l’avance que je ne serais pas là. Par contre, j’ai suivi la fin du match à la radio. On avait fini l’apéro et j’ai écouté le compte rendu dans la voiture en allant au restaurant. J’ai même pu entendre les interviews», rigole le N°8 singinois.

«On n’était pas bien à ce moment-là, relaie Qendrim Makshana qui, pour sa part, était sur le synthétique du Birchhölzli. «Même si ce n’était pas vraiment mérité, on avait perdu 2-0. Cela dit, on n’était pas une équipe, chacun jouait pour soi, il y avait beaucoup trop d’individualités.»

Destins croisés

Les données ont désormais changé, les destins se sont croisés. Leader l’automne passé, Guin est aujourd’hui sous la barre, alors que Fribourg pointe au 2e rang, avec un match et trois points de moins que le leader La Sarraz-Eclépens. «Du point de vue sportif, nous sommes dans une spirale négative. Nous devons absolument gagner, raison pour laquelle ce derby passe au second plan. Si nous y pensons trop, ça risque de nous mettre la pression», se méfie Frédéric Piller.

«J’espère qu’il y aura du monde. Même si cela reste du synthétique, c’est un beau stade, renchérit Qendrim Makshana. «C’est aussi un grand défi pour enfin tourner cette page de huit ans sans victoire.» L’attaquant de Saint-Léonard a des fourmis dans les jambes: «Depuis le début de la semaine, on prépare ce match comme il faut. Chaque joueur a envie de le jouer, c’est sûr, mais je vais bien tenir mon rôle de capitaine pour les motiver encore plus.»

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