A Guin, les deux coachs font la paire
Coentraîneurs au Birchhölzli, Ali Okur et Magnus Baeriswyl s’attachent à une philosophie ambitieuse
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Patrick Biolley
26 août 2022 à 20:52
2e ligue inter » Que ce soit les entraînements, le coaching des matches ou même les interviews d’avant-saison, Ali Okur et Magnus Baeriswyl partagent tout depuis leur arrivée à la tête du SC Guin, l’hiver dernier. «Nous sommes parfaitement interchangeables, sourit Ali Okur. Les tâches sont réparties durant la semaine et nous sommes en contact constant. Il n’y a pas un de nous deux qui cherche à se mettre en avant ou tente d’imposer sa vision. Oui, nous avons nos idées, mais nous en discutons toujours et, surtout, nous nous respectons.»
Partir seul dans l’aventure au Birchhölzli à la suite de la démission de David Vogelsang? Impensable pour Magnus Baeriswyl. «J’avais déjà fait cette proposition au FC Fribourg à l’époque (où il avait entraîné au printemps 2016, ndlr), rappelle-t-il. J’avais voulu établir un duo avec Lucien Dénervaud, qui était alors mon assistant. Pour moi, c’était important de travailler ainsi.» Le club de Saint-Léonard avait finalement jeté son dévolu sur Frédéric Chassot, et Magnus Baeriswyl s’en était allé. «Quand on m’a contacté pour reprendre Guin, j’ai tout de suite dit vouloir travailler à deux. Je veux garantir un standard, un suivi. Il faut donc deux entraîneurs qui parlent le même langage footballistique.»
Remontée fulgurante
S’ils sont bien deux à se partager la place sur le banc, c’est à trois qu’ils opèrent, avec Meinrad Oberson comme assistant. «C’est exactement comme cela que j’imaginais la chose», se réjouit Magnus Baeriswyl. Si les trois compères adhèrent au projet singinois, qui veut miser sur les talents locaux sortis des inters A de Guin, ce n’est pas pour autant qu’ils n’ont pas d’ambition dans le jeu. «On entend souvent des entraîneurs dire qu’ils veulent un football offensif, attractif, et finalement ça ne marche pas et ne se voit pas, commente Ali Okur. Notre philosophie est claire: maîtriser le jeu avec et sans le ballon. Imposer une intensité haute pour fatiguer l’adversaire.»
Après un mauvais départ contre Team Vaud, les Singinois voudront se reprendre aujourd’hui à Tavannes (16 h) en faisant toujours confiance à leurs principes. Ce d’autant plus que ceux-ci avaient offert à Guin une remontée fulgurante de la 9e à la 3e place du groupe 2 de deuxième ligue interrégionale le printemps dernier. «Si nous n’étions pas convaincus de ce que nous demandons, ce serait difficile de passer le bon message à l’équipe, relève Ali Okur. Oui, ces résultats étaient une confirmation, la mayonnaise a pris, mais cela reste un équilibre fragile.»
Soigner les détails
Un ou deux départs peuvent en effet gripper la machine. Cet été, ce sont deux piliers qui sont partis: Fabian Suter et Jan Bürgy. «Le genre de joueurs difficilement remplaçables, souffle Magnus Baeriswyl. Il y a des jeunes qui peuvent prendre leur rôle dans l’alignement, mais dans le vestiaire, c’est plus compliqué. Le talent, ils l’ont, mais la maturité doit s’acquérir.» Son collègue de reprendre: «Si ces joueurs n’avaient pas des qualités, ils ne seraient pas avec nous, mais ils ont besoin de patience pour comprendre. Le football, ce n’est pas une simple composition posée sur le terrain; chacun a son rôle et c’est en travaillant ensemble qu’on arrive à quelque chose.»
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