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Football

A Guin la suprématie singinoise

La phalange du Birchhölzli a profité d’une première demi-heure de feu pour battre le rival Ueberstorf

Il y avait 1103 spectateurs pour suivre le derby singinois entre Guin et Ueberstorf.

 Patrick Biolley

Patrick Biolley

16 avril 2019 à 04:01

Deuxième ligue inter » Voitures parquées loin à la ronde, queue à la billetterie, rebelote au bar et tribunes pleines, un total de 104 ballons de match: pas de doute, c’est jour de derby singinois au Birchhölzli. Il fallait donc éviter d’être en retard, non seulement pour avoir une place assise, mais surtout afin de ne pas rater le début de rencontre de feu de Guin, omniprésent en attaque durant les premières minutes de jeu. Les supporters d’Ueberstorf avaient à peine fini de fêter l’arrivée de leurs joueurs, tifo en prime, que Gachoud alertait une première fois le portier des «blanc et bleu». La pendule du stade égrainait la huitième minute quand Bächler, à la suite d’un déboulé de Buntschu sur la gauche, reprit le centre de l’ancien joueur du FC Fribourg pour ouvrir le score. Joie chez les hôtes, déception dans le camp des visiteurs, le derby était bien lancé.

Malgré les belles opportunités de Kevin Portmann, tant en première mi-temps qu’en seconde, Ueberstorf n’a jamais pu revenir. Pire que cela, Neuhaus a doublé la mise à huit minutes du terme. Cette deuxième victoire de la saison contre le rival singinois (après le 1-2 à Ueberstorf en septembre) a assis la domination régionale de la phalange de Rolf Rotzetter. Mais, encore une fois, c’est le football qui est vainqueur. Les deux derbys singinois de deuxième ligue inter ont en effet attiré plus de 1000 spectateurs. Il faut revenir au printemps 2017 et la finalissima de 2e ligue inter entre Portalban et Bulle pour voir un public aussi fourni (1500 personnes).

«Se battre pour le maillot»

Les supporters d’Ueberstorf étaient venus avec tambours et autres objets pour mettre de l’ambiance. Même la mascotte avait fait le déplacement du Birchhölzli. «Cela fait du bien de voir autant de monde, se réjouit Rolf Rotzetter, l’entraîneur de Guin. Il y a peut-être un esprit de village, qui crée une réelle identification, mais quoi qu’il en soit, la fête est belle.» Même les «Welsches» sont conquis par l’atmosphère singinoise. «Nous sommes trois Romands dans l’équipe avec Lionel (Buntschu, ndlr) et Alexandre (Bächler), nous avons tous connu d’autres clubs, rappelle Robin Gachoud, attaquant de Guin. Il y a une telle ambiance dans le vestiaire que les différences linguistiques n’existent plus. Tout le monde n’a qu’une envie: se battre pour le maillot.»

Petit truc en plus

Solidaires, les deux formations l’ont été. Il a fallu ce petit truc en plus pour que les pensionnaires du Birchhölzli prennent le meilleur sur leurs voisins. «En deuxième période, Ueberstorf n’a pas eu vraiment de grosses occasions, mais c’est une équipe constamment dangereuse, qui met une pression importante sur la défense. Je suis fier que nous ayons pu résister.»

Mieux que d’imposer sa supériorité singinoise, Guin s’est également donné de l’air au classement. A la dixième place, avec trois points d’avance sur le premier relégable à l’heure de la reprise, la phalange de Rolf Rotzetter a signé trois victoires, un nul et une défaite depuis le 16 mars dernier. Les Singinois sont désormais cinquièmes avec un matelas de sept unités sur la barre. «Cette semaine à six points (Guin a battu Romont mardi dernier, ndlr), compte tenu de tous nos blessés, fait particulièrement du bien, admet l’entraîneur. Si nous sommes mieux classés, nous n’avons pas encore une marge nécessaire. Ce d’autant plus que ce groupe de deuxième ligue inter est très équilibré.»

Après une saison pour retomber sur ses pieds à la suite de la relégation de première ligue du printemps 2018, Guin peut désormais voir l’avenir en rose. «Cela joue bien au football ici et il y a une très bonne entente dans le vestiaire, apprécie Robin Gachoud. Qui dit que la saison prochaine nous ne pourrions pas nous glisser plus haut dans le classement?» Poser la question est y répondre. En tout cas, le football, après quelques années sombres, est bien de retour au Birchhölzli.

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