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Cyclisme

Une sieste, puis l’explosion…

Philipsen a enlevé une nouvelle étape hier. Mais la course fut longtemps ennuyeuse


5 juillet 2023 à 04:01

Cyclisme » Une sieste, puis l’explosion: Jasper Philipsen a remporté sa deuxième victoire en deux jours hier dans le Tour de France après une étape particulièrement paresseuse avant un final émaillé de chutes sur le circuit automobile de Nogaro. Dans un hommage peut-être aux cavaliers seuls de Max Verstappen en Formule 1, le peloton a ronronné pendant cinq heures sur les routes gersoises, s’accordant une pause moyennement excitante à la veille de la première étape de montagne dans les Pyrénées.

«Sans doute l’étape du Tour de France la plus ennuyeuse depuis un long moment», a convenu Philipsen, de nouveau vainqueur après son succès la veille à Bayonne. C’est simple: pendant les 181 premiers kilomètres d’une étape qui en comptait 181,8, il ne s’est strictement rien passé, hormis une échappée sans espoir de deux coureurs normands, Benoît Cosnefroy et Anthony Delaplace.

La boîte à vannes

Eux-mêmes ne croyaient pas une seconde en leurs chances d’aller au bout, sur un parcours plat comme une limande. A 60 km du but, Cosnefroy s’est approché de la moto caméra pour proposer de «faire l’interview d’après-course maintenant, ça m’évitera la zone presse à la fin.» «Pourquoi on a fait ça? Je ne sais pas», a-t-il ajouté, hilare, avant d’être repris 35 bornes plus loin.

Quelques minutes plus tôt, un autre coureur, Adrien Petit, avait déjà ouvert la boîte à vannes, suggérant à la télévision de mettre juste «un fond d’hélicoptère» et comme ça «les gens sont peinards pour la sieste». Car dès que le peloton s’est aventuré sur le circuit de Nogaro, les bolides du peloton ont enclenché la cinquième, peut-être piqués par le souvenir du légendaire André Darrigade, qui était venu, à 94 ans, leur rendre visite sur la ligne de départ à Dax. Et les chutes se sont multipliées, envoyant au tapis plusieurs cadors du sprint, à commencer par Fabio Jakobsen, miraculé après une chute cauchemardesque sur le Tour de Pologne en 2020. Déjà malheureux la veille, au point de qualifier de «stupide» et «dangereux» le comportement de Philipsen à Bayonne, le Néerlandais souffre de brûlures à l’épaule et au dos, selon le patron de son équipe Soudal-Quick Step Patrick Lefevere.

Comme des bolides

Privés de repères dans ce final inhabituel, fait de longues courbes rapides débouchant sur une interminable ligne droite finale de 800 m, plusieurs coureurs se sont également pris les pédales dans les barrières. «Je ne me souviens pas d’une arrivée comme ça, a commenté Philipsen. C’était très rapide, on avait l’impression d’être des bolides. Je suis très content de ne pas être tombé, j’ai vu qu’il y a eu beaucoup de chutes, j’espère que les copains vont bien.» D’autres comme son leader chez Alpecin, Mathieu van der Poel, ont vivement critiqué la dangerosité du circuit. ats

Classements

Tour de France. Quatrième étape, Dax - Nogaro (181,8 km): Jasper Philipsen (BEL/Alpecin) 4h25’28’’. 2. Caleb Ewan (AUS). 3. Phil Bauhaus (GER). 4. Bryan Coquard (FRA). 5. Mark Cavendish (GBR). 6. Danny van Poppel (NED). 7. Alexander Kristoff (NOR). 8. Luka Mezgec (SLO). 9. Wout van Aert (BEL). 10. Mads Pedersen (DEN). Puis: 13. Peter Sagan (SVK). 14. Dylan Groenewegen (NED). 24. Tadej Pogacar (SLO). 25. Jonas Vingegaard (DEN). 43. Stefan Küng (SUI). 45. Simon Yates (GBR). 46. Adam Yates (GBR), tous même temps. 160. Silvan Dillier (SUI) à 2’12’’. 174 coureurs au départ et classés.

Classement général (4/21): 1. Adam Yates (GBR/UAE Emirates) 18h18’01’’. 2. Pogacar à 6’’. 3. Simon Yates m.t. 4. Victor Lafay (FRA) à 12’’. 5. Van Aert à 16’’. 6. Vingegaard à 17’’. 7. Jai Hindley (AUS) à 22’’. 8. Michael Woods (CAN). 9. Mattias Skjelmose (DEN). 10. Carlos Rodriguez (ESP). 11. David Gaudu (FRA), tous même temps. Puis: 14. Romain Bardet (FRA) à 43’’. 73. Küng à 18’13’’. 147. Dillier à 33’22’’.

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