Logo

Cyclisme

Un duel en passe de devenir légendaire


11 juillet 2023 à 04:01

Cyclisme » La bataille entre Tadej Pogacar et Jonas Vingegaard sublime le Tour de France.

Tadej Pogacar a-t-il pris l’ascendant? Jonas Vingegaard (photo Keystone) fera-t-il la différence dans les Alpes? A quand une étape pour Wout Van Aert et Mathieu van der Poel? Et quid des autres favoris? Quatre questions sur un Tour de France sublimé par un duel en passe d’entrer dans la légende. Au lendemain de la journée de repos à Clermont-Ferrand, le peloton reprend sa route aujourd’hui direction le Jura et les Alpes où devrait se sceller le destin de cette 110e édition partie sur des chapeaux de roue.

La rivalité entre Pogacar et Vingegaard est en train de rentrer dans l’histoire des plus grands duels du Tour après un début de course d’une intensité folle, où les deux champions, d’un niveau très proche, se sont rendu coup pour coup, au Pays basque espagnol, dans les Pyrénées et dans les pentes effroyables du Puy-de-Dôme. Après des années sous le joug d’un seul homme (Froome après Armstrong le banni), elle offre un fil doré au narratif de l’épreuve plus que centenaire et renvoie aux plus grands combats d’antan, les Anquetil/Poulidor, les Hinault/Lemond ou les Schleck/Contador. Et cela pourrait durer car le Slovène, sacré en 2020 et 2021, deuxième l’an dernier, et Vingegaard, deuxième en 2021 et vainqueur en 2022, n’ont que 24 et 26 ans.

Dans le dur à Marie Blanque où il a concédé une grosse minute, Pogacar a renversé la dynamique en semant le maillot jaune dans les deux dernières grandes ascensions, jeudi à Cauterets-Cambasque et dimanche au Puy-de-Dôme. Au chrono, la différence est minime puisque les deux hommes se tiennent en 17 secondes. Mais mentalement le Slovène s’est refait une cerise, tout en se rassurant sur l’état de son poignet fracturé fin avril. Leur duel devrait reprendre vendredi dans la montée au Grand Colombier, une des quatre arrivées au sommet de cette 110e édition, puis dans les Alpes, de samedi à mercredi, un terrain que Vingegaard estime mieux adapté à ses qualités de coureur de fond. Si aucun des deux n’arrive à se détacher, le Tour pourrait se décider dans les Vosges, à la veille de l’arrivée à Paris le 23 juillet, lors d’une finale de rêve.

Un monde sépare les deux ogres des autres prétendants au podium qui, sauf accident ou défaillance, vont se battre pour la troisième place. L’Australien Jai Hindley a pris un coup d’avance avec son exploit à Marie Blanque qui lui a permis d’endosser le maillot jaune pour un jour. Le vainqueur du Giro affiche un retard de 2’40’’ sur Vinegaard mais compte 1’42’’ d’avance sur le prometteur Espagnol Carlos Rodriguez et plus de deux minutes sur un trio britannique composé des frères Adam et Simon Yates ainsi que de Tom Pidcock. Ce dernier sera à suivre dans les Alpes où il avait bluffé son monde l’an dernier avec une victoire à l’Alpe-d’Huez et ses descentes supersoniques.

Les deux grands rivaux sur les classiques sont toujours bredouilles après une semaine de course. Wout Van Aert, qui vise un 10e succès dans le Tour, est passé très près à plusieurs reprises, mais a été dominé par le sprinter d’Alpecin Jasper Philipsen (3 victoires d’étape). Il s’est aussi mis au service de Vingegaard dans les montées. Mathieu van der Poel a lui brillé dans un rôle de poisson-pilote pour Philipsen et connu une journée très émotionnelle dimanche sur les terres de son grand-père Raymond Poulidor. Comme Van Aert, il mise sur les trois prochaines étapes pour ouvrir son compteur sur ce Tour. ats

Ce contenu provient de notre ancien site web. Il est possible que sa mise en page ne soit pas idéale. En savoir plus