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Cyclisme

La Pédale Bulloise ressuscite une course de 1944 pour ses 100 ans

La première - et unique? - édition des Strade Bulloises a marqué les esprits. Victoire d’Antoine Bouzon.  

Cyclisme: Strade Bulloise, nouvelle course au calendrier du Tour du Canton avec des passages sur des portions non-asphaltées Ici entre Riaz et Fontanoux Photo Lib/Charly Rappo, Riaz, 11.06.2022Charly Rappo/Charly Rappo / La Liberté

François Rossier

François Rossier

13 juin 2022 à 19:35

Cyclisme » «La Pédale Bulloise fête ses 100 ans cette année. Nous voulions marquer le coup avec une course spéciale. Nous nous sommes posé la question de savoir comment les gens couraient il y a 100 ans. Nous avons retrouvé le parcours d’une course organisée le 11 juin 1944. Nous sommes partis sur les mêmes bases pour ce 11 juin 2022.» Le décor est planté par Philippe Sudan, le jeune président (22 ans) de la Pédale Bulloise. De ces réflexions est sortie une nouvelle course: les Strade Bulloises, clin d’œil évident aux Strade Bianche italiennes du début de saison lorsque les meilleurs cyclistes du monde se mesurent sur les chemins caillouteux de la Toscane.

Riaz, Echarlens et Corbières ont donc réservé samedi quelques passages hors normes aux cyclistes de la région. «C’était la première fois que je courrais sur des portions de gravier. Ce n’était pas évident, mais c’était une belle course avec une bonne ambiance», commente Valentin Gremaud, bon 2e de la course des moins de 17 ans.

Une soixantaine au départ

«Dans les passages de gravier, ça joue de la guitare avec les cailloux qui tapent le cadre, les rayons et les roues!»
Frédéric Brandenberger

Bien moins nombreux que lors de l’habituelle course à Morlon, disputée le mercredi soir avec plus de 100 coureurs au départ, les participants (62 au total) ont - dans l’ensemble - apprécié la nouveauté: «C’était assez ludique, même si j’ai connu un gros souci avec mes vitesses que je ne pouvais plus changer», souffle Lucie Droux, l’une des deux seules femmes au départ.

Les soucis mécaniques font partie de la discipline, mais ils sont forcément plus fréquents dans une telle épreuve. Les coureurs qui revenaient à pied vers le départ, tout penauds, après seulement quelques kilomètres en raison d’une crevaison ne nous contrediront pas… «Il y a forcément une part de chance qui entre en jeu. Dans les passages de gravier, ça joue de la guitare avec les cailloux qui tapent le cadre, les rayons et les roues!», rigole Frédéric Brandenberger, fidèle du Tour du Canton qui espérait voir davantage de coureurs au départ. «Tout le monde est fan de ces courses à la télé, mais quand il faut courir, personne ne se déplace, regrette-t-il. C’est dommage, d’autant qu’on se retrouve vite à rouler seul quand les écarts se creusent…»

«Les amateurs de cyclocross et de gravel sont venus. Ceux qui visent le classement général du Tour du Canton ont aussi fait l’effort. Les autres, il a été plus difficile de les convaincre», constate Philippe Sudan, en reconnaissant qu’«emmener son vélo à 8-9000 francs dans les cailloux n’est pas la meilleure des choses à faire».

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