Julien Sprunger. «J’avais des rêves de NHL»

Hockey sur glace » C’est le jour J. Après un marathon médiatique éreintant et une 999^e apparition vendredi soir en Ajoie, Julien Sprunger est sur le point de rejoindre le recordman de la longévité Beat Gerber (1270) et treize autres légendes dans le club très restreint des joueurs comptant 1000 matches en National League. A 37 ans et 9 mois, le capitaine des Dragons va entrer, ce samedi soir à 19 h 45, un peu plus dans l’histoire du hockey suisse et dans celle de Gottéron. Un club qu’il n’a jamais quitté et dont il est l’icône absolue.

Un derby des Zaehringen à domicile pour passer le cap: vous n’allez pas nous faire croire que c’est le fruit du hasard!

Julien Sprunger: Cet été, j’ai appelé Willi Vögtlin, le préposé au calendrier, pour négocier. Cela m’a coûté cher. Plus sérieusement, je vous confirme que le hasard fait bien les choses! Constatant que j’étais à 988 à la fin de la saison dernière, j’avais anticipé le coup en prévenant le club que je voudrais inviter mes proches pour l’occasion. J’ai cru à une blague quand on m’a dit que ça tombait contre Berne, un samedi soir à la maison.

A quoi pensait ou rêvait le Julien de 16 ans au moment d’embarquer dans le bus pour Davos le 27 septembre 2002?

Je profitais simplement du moment présent. J’étais tout heureux d’avoir des bouteilles d’eau à disposition et un sandwich gratuit, alors qu’en juniors, on était habitué à prendre notre «Tup» et notre gourde avec. En compagnie d’un autre junior, nous avons passé tout le voyage à faire les cons. A Coire, Patrick Howald s’était levé pour dire «calmos». Je ressemblais plus à un gamin en course d’école qu’à un hockeyeur prêt à livrer son premier match de hockey chez les pros!

Et vous aviez joué?

Aucun souvenir! Sur les reflets de la TSR, on me voit dans le cercle autour du gardien avant le début du match. Je me suis reconnu, avec ma grille et le numéro 3. Collector celui-là!