Ce qu’il ne fallait pas louper
Franchement? Après les émotions vécues lundi contre la France, difficile de redescendre de son nuage et de trouver la motivation de regarder la dernière soirée de ces huitièmes de finale. Heureusement, l’affiche Angleterre-Allemagne était suffisamment alléchante pour la préférer à l’entrée en lice de Roger Federer à Wimbledon. En regard des errances de Rodgeur sauvé par l’abandon sur blessure de son adversaire alors qu’il était mené deux sets à un et en grande difficulté, le choix s’est avéré le bon. Ces Messieurs les Anglais ont tiré les premiers et, pour la première fois depuis 1966, ils ont battu la Nationalmannschaft (2-0) dans une phase finale d’un Euro ou d’une Coupe du monde. Mille neuf cent soixante-six? L’année du seul titre remporté par les sujets de Sa Gracieuse Majesté. C’était déjà à Wembley, un 30 juillet, lors d’une finale de la Coupe du monde gagnée 4-2 aux prolongations contre la RFA, l’Allemagne de l’Ouest comme on disait alors. Football is coming home again?
Ce que vous avez bien fait de louper
Même pour ceux qui n’ont pas de voiture et n’ont pas été klaxonner, la nuit de lundi à mardi a été courte tant il a fallu du temps pour remettre le palpitant au repos et rejoindre Morphée. Après le huitième entre l’Angleterre et l’Allemagne qui a eu la bonne idée d’être programmé à 18 heures mardi, il fallait vraiment être Ukrainien ou Suédois pour avoir envie de rester éveillé. A part l’ouverture de la marque ukrainienne sur une action magique (centre de l’extérieur de Yarmolenko et reprise, de l’extérieur encore, de Zichenko en demi-volée) difficile de tenir les yeux ouverts. Au bout de l’ennui, et encore des prolongations, l’Ukraine a gagné 2-1. Bonne nuit les amis!
Ce dont vous allez entendre parler
Pour son deuxième lendemain matin dans le costume d’éliminé des huitièmes de finale, l’équipe de France n’en a pas fini de devoir avaler des couleuvres. Particulièrement virulents, les médias spécialisés continuent de tirer à boulets rouges sur la bande à Deschamps. Première cible dans leur viseur? Didier Deschamps pardi. Avec ces titres provoquateurs: «Deschamps doit-il rester à la tête des Bleus?»; «Didier Deschamps s'est égaré pendant l'Euro», «Didier Deschamps, responsable et coupable»... On vous en passe et des meilleures. En résumé: Deschamps par-ci, Deschamps par-là! Deschamps, Deschamps, Deschamps... Non, la presse tricolore ne fait pas dans le bio, mais vous l’aurez compris, la presse tricolore est verte de rage. Les tomates rouge, c’est pour Didier. La suite au prochain épisode.
Ce que vous pourrez ressortir à l’apéro
Parmi toutes les statistiques de cet Euro 2020 disputé en 2021, une nous interpelle. Au terme des huitièmes de finale, après 44 des 51 matches programmés: aucun des 123 buts inscrits ne l’a été sur coup franc direct. Il faut savoir que, depuis la première édition disputée en 1960 en France et remportée par l’Union Soviétique, vingt-trois coups francs directs ont été marqués en phase finale, dont quatre lors de l'Euro 2016, toujours en France, un record sur un seul championnat d'Europe. Lionel Messi étant Argentin, Cristiano Ronaldo, Gareth Bale, Kylian Mbappé ayant fait leur valise... Michel Platini et David Beckham à la retraite depuis des plombes, cette question à valeur de tournée pour l’apéro: l’Euro 2020 disputé en 2021 sera-t-il celui où aucun coup franc direct ne sera marqué?