Un copier-coller qui offre la victoire à Olympic

Basketball » Copier-coller. Comme samedi dernier, lors du premier acte des quarts de finale, Monthey est parti sur les chapeaux de roues. Comme samedi dernier, Roberto Kovac a remis les siens sur les rails. Et… comme samedi dernier, Fribourg Olympic s’est imposé largement (97-76), en se permettant le luxe de gérer la fin de la rencontre. Hier soir, davantage qu’il y a quatre jours, les Valaisans ont cru en leurs chances, eux qui menaient 4-11 après 4 minutes de jeu et 20-23 après un quart-temps. Plus précis, plus rapides, les joueurs de Patrick Pembele ont semblé tenir le bon bout.

Mais, parce qu’il y a bien évidemment un «mais», ce sont des Fribourgeois métamorphosés qui sont entrés sur le terrain après la petite pause d’une minute et demie. «Nous laissions trop d’espace à une équipe que nous savions athlétique et qui allait venir fort, lâche Natan Jurkovitz. Dans le deuxième quart-temps, il y a eu le retour d’une défense dure et des tirs magiques.»

Un collectif qui brille

La main chaude a été celle de Roberto Kovac. Trois tirs primés, dont deux pris sur réception, réussis sur trois tentatives et Olympic a pris dix points d’avance (38-27) à la 15e minute. C’est ensuite le rebondeur en chef, Antonio Ballard (13 points, 12 rebonds, 5 assists), qui a salé l’addition. Le score à la 17e minute: 47-27. Baisser de rideau. Il a donc suffi d’une rotation manquée de Monthey à cause des fautes qui se sont accumulées et d’un sacré coup d’accélérateur fribourgeois pour que cet acte II soit joué.

«Notre agressivité a augmenté, les tirs difficiles ont donné un coup de boost. Monthey a voulu jouer sur l’isolation et la rapidité, nous avons joué sur notre identité, relève Petar Aleksic, l’entraîneur. Ce match, nous le gagnons surtout au rebond (52-31, dont 23 prises offensives pour Fribourg, ndlr). C’est cela qui a permis à l’attaque de briller.» Avec 27 assists à 15, c’est aussi un collectif qui a brillé. «Nous avons des joueurs qui se battent énormément, lâche Natan Jurkovitz. C’est beau d’avoir tout le monde comme cela. Quand tu vois Ballard se bagarrer de la sorte, tu te rends compte que c’est facile de jouer avec des gars comme ça. Nous montons en puissance. Les arrivées de Kovac et Ballard nous ont permis de retrouver notre ADN.»

Un ticket à composter

Ce deuxième quart-temps remporté 30-10 a donc scellé la suite de la rencontre. Le passage de Monthey en défense de zone a même permis aux Chablaisiens de revenir à 13 points (53-40, 23e), mais pas plus près. Fribourg Olympic a géré. «Tout a été sous contrôle», félicite Petar Aleksic, qui voit cependant toujours un peu plus loin. «Nous devons nous montrer un peu plus patients parfois. Histoire de rendre notre adversaire nerveux. Baisser le tempo pour ne pas lui donner des opportunités.»

Si samedi les Fribourgeois peuvent composter leur ticket pour les demi-finales, rien ne sera facile dans un Reposieux où Olympic a la fâcheuse habitude de se compliquer la vie. Monthey avait d’ailleurs gagné la première rencontre de la saison face à Olympic chez lui. Les deux autres matches là-bas s’étaient joués à une ou deux possessions. «C’est une équipe fière, évidemment que ce sera dangereux chez elle», tonne le coach. Cette fois, un simple coup d’accélérateur ne suffira certainement pas. «Nous n’allons en tout cas pas nous voir trop beaux, assure Natan Jurkovitz. Le but sera cette fois d’être l’équipe qui agresse d’entrée, et non l’équipe agressée.»