Miljanic a toujours faim
Il a tout gagné avec Fribourg Olympic, mais il revient pour jouer l’Europe
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Patrick Biolley, Athènes
15 septembre 2021 à 04:01
Basketball » Fribourg Olympic veut se rappeler aux bons souvenirs. Ceux de 2018, d’abord, quand il avait éliminé coup sur coup les Russes de Saratov, les Néerlandais de Groningue et finalement les Turcs de Sakarya pour s’offrir une place en Ligue des champions. Mais aussi les souvenirs d’un doublé en 2016 ou d’un triplé en 2018, pour lesquels Slobodan Miljanic avait été l’un des éléments décisifs. Parti à Massagno au terme de la saison 2018, il n’avait pu goûter aux joies de la principale compétition continentale organisée par la FIBA.
Et le Monténégrin compte bien ajouter ce petit truc qu’il manque dans sa carrière fribourgeoise. «J’ai quand même pu jouer sur la scène européenne en faisant les qualifications pour la Ligue des champions avec Prievidza (formation slovaque, ndlr) en 2016, puis en jouant l’Europe Cup, tempère l’ailier revenu au bercail cet été. Ce serait tellement bien de le vivre avec mes coéquipiers d’aujourd’hui et des gars avec qui j’ai longtemps joué comme Natan (Jurkovitz, ndlr), Boris (Mbala), Arnaud (Cotture) et tous les autres évidemment.» Pour cela, le Fribourg Olympic devra passer l’obstacle Split ce soir (16 h 30, lire ci-dessous) puis battre le vainqueur de la partie Cluj - Peristéri vendredi.
Toujours plus de titres
La saison dernière, «Slobo» Miljanic a senti le besoin de retrouver son chez-lui. Pas la salle Saint-Léonard, mais bien sa terre natale. Il a passé une saison au Monténégro, dans le club de Primorje. «J’ai eu une année fantastique, sourit-il. L’équipe avait connu une saison terrible avant l’arrivée du Covid (une seule victoire, ndlr). Nous avons réussi à finir 5es du championnat et j’ai été nommé meilleur joueur de la saison.» Ses 25,3 points pour 57% de réussite au tir de moyenne n’ont cependant pas été la seule source de satisfaction de Slobodan Miljanic. «J’ai été loin de la maison durant longtemps, j’ai donc pu passer davantage de temps avec ma famille et mes amis», souligne-t-il.
En revenant à Fribourg, l’ailier a évidemment une énorme soif de titres. Des trophées qui lui ont manqué durant ses pérégrinations hors de Suisse. «Le but sera d’en gagner le plus possible, rigole Slobodan Miljanic. Combien? Difficile à dire, nous n’avons eu que trois semaines tous ensemble à cause de la trêve internationale et des absences. Notre marge de progression est donc énorme. Je pense qu’il nous faudra du temps encore, mais le potentiel est déjà là.»
«Je me sens bien ici»
Si le Fribourg Olympic a été le club de Slobodan Miljanic durant quatre de ses huit saisons professionnelles, Petar Aleksic a aussi été l’entraîneur qui l’a le plus suivi. «On ne peut tout de même pas dire que nous avons une relation père-fils, tempère l’ailier. Il y a beaucoup de respect entre nous et surtout une très bonne communication.» Slobodan Miljanic détaille cependant la relation extrasportive que le coach du Fribourg Olympic entretient avec ses joueurs. «Je sais que si j’ai besoin de quelque chose, je peux le lui demander. Mais je pense que c’est la même chose pour tous les joueurs de cette équipe. C’est assez unique comme situation et c’est sûrement ce qui rend ce club si spécial.» Au moment de décider de revenir, l’ailier n’a donc pas hésité très longtemps. «Fribourg est mon premier club, celui où j’ai passé le plus d’années après ma sortie de l’université, rappelle-t-il. Je ne me sens pas seulement bien accueilli par mes coéquipiers, mais aussi par le staff et, j’en suis sûr, les supporters aussi quand je pourrai les retrouver. C’est ma deuxième maison, mais je m’y sens aussi bien que dans ma première.»
Et si cette relation pouvait à nouveau déplacer des montagnes et emmener le Fribourg Olympic vers les étoiles de la Ligue des champions? «Je ne mettrais pas un pied hors de cet hôtel si je ne croyais pas sincèrement que c’est possible. Bien sûr que ce sera difficile, bien sûr que Split est une très bonne équipe, mais nous sommes prêts à laisser notre cœur sur le terrain», conclut Slobodan Miljanic.
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