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Basketball. Michael Okoyeze, un désir de paix et de NBA

Après avoir fui la guerre, l’Ukrainien de 18 ans poursuit sa formation de basketteur du côté de l’Académie du Fribourg Olympic. Il a dû abandonner l’Ukraine. Pas ses rêves.

Selon son entraîneur à l’Académie, Michael Okoyeze est «un gros bosseur». © Charly Rappo

Maxime Meyer

Maxime Meyer

23 février 2024 à 20:10

Temps de lecture : 1 min

«Avant toute chose, j’aimerais dire un grand merci à Fribourg Olympic et à la Ligue de m’offrir la possibilité de jouer ici.» Dès la première rencontre, Michael Okoyeze (18 ans et 2 m sous la toise) frappe son interlocuteur par sa joie de vivre, sa reconnaissance envers la Suisse et sa motivation hors norme. Arrivé cette saison à l’Académie, il apprécie plus que quiconque d’évoluer en ligue nationale B. Il y a deux ans, il a dû, comme des centaines de milliers d’Ukrainiens, se résoudre à partir. La Russie venait d’attaquer son pays.

Originaire de Kharkiv, Michael Okoyeze se trouvait alors à Dnipro, où il vivait sa passion du basketball en équipe junior. «Quand la guerre a commencé, un coéquipier m’a réveillé à 6 h du matin pour me montrer des vidéos de ce qui se passait à Kharkiv. Ma mère avait essayé de m’appeler 16 ou 17 fois», raconte-t-il posément. «J’ai été soulagé d’apprendre que toute ma famille était en vie.»

La Pologne, puis l’Italie

Michael Okoyeze ne quitte pas Dnipro immédiatement. «Durant les deux premières semaines de la guerre, la ville n’a pas subi trop de dommages. Le 8 mars, j’ai eu des contacts avec le club d’Astoria Bydgoszcz et je suis parti en Pologne. J’ai pu quitter l’Ukraine parce que j’avais 16 ans.»

Sa famille passera encore deux mois dans le pays. Avant l’exil, forcé. «Ils ont vu la guerre de beaucoup plus près que moi. Ma mère est partie avec mon frère et ma sœur et voulait emmener ses parents, mais eux ne voulaient pas s’en aller.» Il est en contact quotidien avec ses grands-parents, restés à Kharkiv. «Ils me racontent parfois des choses difficiles, mais les entendre me donne aussi de la force.»

Quatre heures de trajet

Après six mois à Bydgoszcz, il passe un an en Italie (en Série C Gold et Série B). Puis, la Suisse. Il vit avec sa famille à Olten. Pour étancher sa soif de ballon orange, il ne rechigne pas à effectuer les quatre heures de trajet aller-retour. Jusqu’à sept à huit fois par semaine, son permis de séjour et son statut d’amateur ne lui permettant pas de déménager. «Chacun a ses petites difficultés», glisse-t-il dans un sourire. «Même avec tous ces trajets, je ne me souviens pas qu’il ait raté un entraînement», applaudit son coach Ivica Radosavljevic. «Il aimerait bien être tout le temps à la salle (rires). C’est un gros bosseur, il regarde beaucoup de vidéos pour s’améliorer.»

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