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Elfic Fribourg. Marjorie Carpréaux, joueuse spectaculaire et femme engagée

Agée de 36 ans, la meneuse belge saura attirer le regard du public ce jeudi soir en Eurocup FIBA, à Saint-Léonard, par son jeu et sa personnalité.

Marjorie Carpréaux avait réussi 15 passes décisives la semaine passée face à Troistorrents. Et ce soir contre les Turques d’Emlak Konut? © La Liberté

Pierre Salinas

Pierre Salinas

11 octobre 2023 à 20:35

Temps de lecture : 1 min

Basketball » Jeudi soir (19 h 30), les spectateurs n’auront d’yeux que pour elle. Et si ce n’est pas le cas, nul doute que Marjorie Carpréaux, par son jeu et sa personnalité, saura attirer leur regard. Tout le monde n’a pas été conçu dans le même moule. Celui duquel est sortie il y a 36 ans la nouvelle meneuse belge d’Elfic Fribourg est petit – 1,65 m – mais fait pour briller lors des moments importants. Le début de l’Eurocup FIBA, pour laquelle elle a été engagée, et la venue d’Emlak Konut, 4e du championnat turc, à Saint-Léonard ce jeudi soir en font partie.

Passes aveugles, dribbles casse-pattes et tirs «arc-en-ciel», Marjorie Carpréaux a du talent plein les mains. Derrière ces feux d’artifice «basketballistiques» se cache une âme qui a vécu «des périodes difficiles» mais qui dit être «en paix avec elle-même». «Le côté imprévisible de mon jeu, ça peut tuer l’adversaire mais aussi tuer le coach», s’amuse-t-elle avant de rappeler: «Ma marque de fabrique, ce ne sont pas que les trucs un peu dingues! Quand je me présente sur le terrain, je ne me dis pas que je vais tenter trois passes derrière le dos pour faire plaisir aux gens. Non, le goal, c’est de guider le groupe de la meilleure des manières, en alternant une certaine rigueur avec des instants de folie.»

La part des choses

La joueuse Marjorie Carpréaux, dont sa jeune coéquipière Naomi Takyi a vanté le leadership dans ces mêmes colonnes (La Liberté du 7 octobre), sait faire la part des choses. La femme a appris à le faire aussi. Où l’on reparle des «périodes difficiles» qui ont forgé son caractère, entier. «Je suis ce que l’on appelle une orpheline. J’ai été abandonnée à l’âge de 5 mois mais, un mois plus tard, j’ai été recueillie par une famille qui est la plus belle chose qui me soit arrivée sur Terre. D’ailleurs, ma petite maman sera là jeudi (aujourd’hui, ndlr). Ma sœur également. Elles viennent en voiture depuis Mons. J’ai hâte de les revoir.»

Il y a petite maman et mère biologique. Cette dernière est décédée d’un cancer quand Marjorie Carpréaux avait 24 ans. Et si la joueuse n’a jamais tissé de liens affectifs avec sa génitrice, elle s’est «occupée de son décès». Comme elle a accompagné son petit papa, qu’elle surnomme affectueusement «padre», jusqu’à son dernier souffle. «Nous étions très proches, c’était même mon meilleur ami. C’est lui qui, lorsque j’avais des coups de mou, car il y en a eu, m’a par exemple poussée à continuer jusqu’aux Jeux olympiques.»

Avec Novak Djokovic

Les JO de Tokyo, prévus en 2020 mais finalement organisés en 2021, parlons-en. Ils sont le point d’orgue de la riche carrière internationale de Marjorie Carpréaux, qui avait remporté deux médailles de bronze européennes avec les Cats du Plat Pays avant de se rendre au Japon, où les félines se sont contentées de la 7e place. «Malgré le résultat et le huis clos, Tokyo, c’était magique, se souvient la meneuse. Un jour au village olympique, alors que je me promenais avec Ann Wauters, une légende du basket belge, nous avons croisé Novak Djokovic. Avec mon franc-parler, je suis allée l’aborder. Lui est une véritable star, mais nous avons découvert quelqu’un de très humble, qui s’est intéressé à nous et qui nous a posé beaucoup de questions. Nous étions dans le même mood

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