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La concentration comme maître-mot

Fribourg Olympic a bien lancé ses play-off en dominant Monthey lors de l’acte I des quarts de finale

Avec 14 points et 13 rebonds, Antonio Ballard, ici face à Kevin Langford, a pesé de tout son poids sur l’acte I.

 François Rossier

François Rossier

8 mai 2023 à 04:01

SB League » Pas de doute, les play-off ont commencé. Si le public n’en a visiblement pas pris conscience – il n’y avait «que» 1257 spectateurs samedi à Saint-Léonard –, les acteurs, eux, ont senti la différence. Mis sous pression par leur entraîneur Petar Aleksic, dont la chemise a rarement été aussi mouillée que lors de cet acte I, les joueurs du Fribourg Olympic ont affiché une nervosité inhabituelle. «Le premier match est toujours difficile. Il y a beaucoup d’enjeux», rappelle Roberto Kovac, 33 ans depuis la semaine passée, dont la riche expérience est la bienvenue dans ce genre de moments.

C’est d’ailleurs le shooteur tessinois qui a mis Olympic sur les bons rails lors du premier match des quarts de finale des play-off contre Monthey. Alors que Jaizec Lottie commençait la rencontre sur les chapeaux de roues avec les 8 premiers points chablaisiens (4-8, 3e), Kovac a inscrit 10 points dans le premier quart pour permettre aux quadruples champions de Suisse en titre de prendre les devants (24-18, 10e).

Contrôler n’est pas tuer

«Nous avons eu des tirs ouverts, mais nous ne les avons pas marqués, regrette Patrick Pembele, l’entraîneur de Monthey. Parce que nous n’avons pas eu de réussite en attaque (1/13 à 3 points à la pause, ndlr), nous avons été moins appliqués dans la transition défensive. Kovac a été incroyable. Il a donné confiance à toute son équipe, puis la machine Olympic s’est mise en route et nous n’avons pas su la freiner…»

Dans les faits, cela se traduit par un avantage de plus de 10 points pour les Fribourgeois en début de 2e quart (31-20, 12e), puis de 20 dans le courant du 3e (58-38, 27e). «A cause des fautes, nous n’avons pas eu nos rotations habituelles. Nous avons, par moments, forcé notre jeu. Au final, nous avons contrôlé le match mais nous n’avons jamais su le tuer», déplore le coach d’Olympic, Petar Aleksic. Les visiteurs sont revenus à 13 points dans la dernière période (76-63, 34e), obligeant les Fribourgeois à rester sur leurs gardes. «Il faut conserver notre concentration de bout en bout dans ce genre de matches. C’est pour ça que j’ai beaucoup crié. Pour garder tout le monde dans la partie. Si on perd notre concentration pendant 5 secondes, Monthey, avec ses deux arrières très rapides, peut vite revenir», met en garde Aleksic.

Chaque match son histoire

Jamais à l’abri, mais jamais en danger, Olympic a pu compter samedi sur sa défense pour contenir la fougue des Valaisans, qui ont bouclé la rencontre avec un petit 40% de réussite aux tirs. Les Fribourgeois ont aussi dominé – comme souvent – le secteur clé des rebonds (47 à 32). A ce petit jeu, Antonio Ballard n’est pas passé inaperçu avec ses 13 prises. Mais l’homme du match a été sans conteste Roberto Kovac, qui a ajouté 12 points en 2e mi-temps pour porter son total à 22.

«J’essaie d’aider l’équipe au mieux. On me fait confiance en me donnant de bons ballons, mais nous aurons besoin de tout le monde pour gagner le titre», insiste le Tessinois, déjà tourné vers l’acte II de demain à Fribourg. Une rencontre que redoutent les Montheysans. «Les matches 2 sont toujours difficiles contre Fribourg. Olympic a l’habitude de donner une gifle à son adversaire. Il va falloir bien récupérer d’ici à mardi (demain, ndlr)», prévient Patrick Pembele, qui a sans doute encore en mémoire la défaite 106-52 (!) de l’année dernière au même stade de la compétition.

«Chaque match a son histoire», tempère Kovac, bien trop expérimenté pour s’enflammer. «Il faut garder le focus», lui fait écho Petar Aleksic. Une façon de dire ce que tout le monde a remarqué: si Olympic reste concentré, il n’a rien à craindre de Monthey sur une série de play-off.

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