Davonta Jordan est prêt pour les play-off

Basketball » Depuis son arrivée en novembre 2021, Davonta Jordan s’est imposé comme une pièce maîtresse du Fribourg Olympic. Intraitable en défense, un secteur dans lequel il n’a pas d’égal en Suisse, l’arrière américain se distingue aussi en attaque. Si son shoot manque de fiabilité, sa percussion dynamise le jeu du quadruple champion de Suisse en titre autant qu’elle dynamite les défenses adverses.

«Je me sens bien. Le meilleur est à venir»
Davonta Jordan

A quelques heures du début des play-off contre Monthey, le Floridien, débarrassé de ses pépins physiques, est prêt à en découdre. «Je me sens bien. Le meilleur est à venir», sourit-il. Avant de quitter Olympic (lire aussi ci-dessous), Jordan, un nom destiné à jouer au basket, veut surtout finir le travail. Celui qu’il n’a pas pu achever le printemps passé à cause d’une déchirure au mollet survenue en demi-finales des play-off. «Il n’est jamais agréable de ne pas pouvoir jouer. J’ai dû vivre avec. Je n’avais pas d’autre choix que d’applaudir et soutenir mes coéquipiers», se remémore l’Américain. Douze mois plus tard, Jordan ne veut pas parler de revanche. «Non, c’est exagéré. Je veux juste gagner et je crois qu’on a une bonne chance d’aller au bout», assure-t-il.

Le cœur avant les jambes

Pour brandir un nouveau trophée, Olympic va d’abord devoir éliminer Monthey. Un adversaire coriace. «Affronter cette équipe n’a rien d’évident, mais c’est intéressant pour lancer les play-off. Cela nous obligera à être performants d’entrée», estime l’Américain. Pour franchir l’obstacle valaisan, les Fribourgeois devront réussir à limiter les rayons d’action de John Chandler et Jaizec Lottie, deux joueurs capables de prendre feu à tout moment. «C’est un sacré challenge de les affronter, mais je suis prêt. L’équipe est prête, car la défense est un travail d’équipe et si l’on parle beaucoup de ces deux joueurs, il ne faudrait pas oublier les autres», calme Jordan, qui a vu Lottie inscrire 42 points lors du dernier affrontement et Chandler 29 lors de l’avant-dernier.

«Tout le monde peut marquer un panier, mais tout le monde ne sait pas défendre»
Davonta Jordan

Défenseur redoutable, l’Américain, qui n’est évidemment pas le seul responsable de ces cartons chablaisiens, sait qu’il est attendu dans cette série. «J’ai toujours été fier de bien défendre. J’aime affronter des gars qui marquent 20, 30 ou 40 points par match et donner mon maximum pour les faire déjouer», lâche-t-il.

Des jambes de feu? Une volonté de fer? Qu’est-ce qui, au final, fait un bon défenseur? «Cela vient du cœur! Quand j’étais jeune, mon père m’a dit un jour: tout le monde peut marquer un panier, mais tout le monde ne sait pas défendre. Depuis ce jour-là, j’ai travaillé mon jeu défensif, raconte-t-il. J’ai bossé ma vitesse de jambes, fait plusieurs exercices pour réussir à rester face à mon attaquant, mais à la fin, c’est beaucoup une question d’envie. Avoir la fierté de bien défendre fait de toi un bon défenseur.»

«On est la cible!»

Précieux dans son rôle, Jordan sait que sa défense peut donner du rythme et de l’énergie à son équipe. «La défense crée l’attaque, rappelle-t-il. Une bonne action défensive, c’est comme un shoot à 3 points ou un dunk: quand il voit ça, le public s’enflamme et pousse l’équipe. Il y a un effet domino, une sorte de contagion dans le groupe. Si quelqu’un défend bien, les autres auront envie de l’imiter.» En bon renfort, Davonta Jordan montre l’exemple des deux côtés du parquet. Sans prioriser l’un ou l’autre. «Le mieux? Faire une belle action défensive, récupérer la balle et partir dunker», rigole-t-il.