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Basketball

Capela rêve toujours du titre

Le Genevois, joueur des Atlanta Hawks, veut se donner les moyens de ses ambitions


Laurent Ducret

Laurent Ducret

14 juillet 2023 à 04:01

Basketball » «Je veux me donner une chance d’aller jusqu’au bout!» A 29 ans, Clint Capela caresse toujours le rêve ultime: le sacre en NBA. Avec une conférence de presse annoncée à 10 h 30 mais commencée à 11 h 53, Clint Capela s’est imprégné, sans doute à son corps défendant, dans le mood actuel du basket suisse où rien n’est vraiment simple. Mais l’homme au contrat annuel de 20 millions de dollars a su se faire pardonner ce retard. En se livrant sans retenue.

Clint Capela se prépare pour une dixième saison dont il ignore s’il l’accomplira dans son intégralité avec Atlanta. N’est-il pas l’objet de rumeurs qui l’emmènent à Dallas? «Je suis aujourd’hui un joueur des Atlanta Hawks avec un contrat garanti pour les deux prochaines saisons, précise-t-il. Il est normal que de telles rumeurs surgissent quand tu ne gagnes pas. Nous avons disputé la finale de la Conférence Est il y a deux ans. Depuis lors, nous n’avons pas pu confirmer ce résultat.»

Des choix déchirants

Comme l’an dernier, Atlanta a été éliminé au premier tour des play-off. Sortis par Boston, les Hawks s’étaient qualifiés à la faveur de leur victoire en play-in à Miami, qui devait se hisser en… finale face à Denver. «Cela m’a fait mal de suivre le parcours de Miami, sourit Clint Capela. Les battre chez eux en play-in démontre que nous avions le niveau… Ce fut vraiment une saison compliquée.» En vivre une plus paisible que ce soit à Atlanta ou ailleurs commande d’arrêter des choix déchirants. Le Genevois a, ainsi, décidé de ne pas disputer cet été les préqualifications de l’Euro 2025 avec l’équipe de Suisse. «Je veux profiter de cet été pour travailler afin de gommer mes carences dans le déplacement, dit-il. Les conditions ne sont pas réunies pour que je puisse rejouer cet été en sélection.»

Sa dernière apparition en équipe de Suisse reste donc cette superbe victoire 109-85 contre l’Islande en août 2019 lors des préqualifications pour l’Euro M21. «Cela reste un moment unique dans ma carrière, avoue Clint Capela. Gagner avec l’équipe de Suisse, il n’y a rien de plus fort sur le plan des sensations. Je vous l’assure.» A ses yeux toutefois, le basket suisse n’a pas su capitaliser sur cet exploit pour faire le pas en avant espéré. «Je pense qu’il n’y a pas suffisamment d’intérêt en Suisse pour que des investisseurs puissent s’engager pleinement», regrette-t-il.

«De grands bébés»

Clint Capela avoue, par ailleurs, qu’il a payé au prix fort cette campagne estivale de 2019. «Je me suis blessé trois mois plus tard. On devait traverser vraiment une saison difficile avec Houston. J’ai été transféré à Atlanta, le general manager et le coach avaient été virés ensuite. Je me dis que les choses auraient pu tourner autrement si j’avais pu jouer normalement.»

Clint Capela a rappelé aussi combien l’encadrement médical d’une équipe de NBA peut être très différent de celle de l’équipe de Suisse. «En NBA, on se sent comme de grands bébés avec toute l’attention qui peut être autour de nous, poursuit-il. Ce n’est pas une critique à l’adresse de l’équipe de Suisse. Seulement la réalité qui voit des milliardaires investir dans des équipes de NBA qui valent des milliards…» ats

Clint Capela


Prêt à défendre sur victor Wembanyama

Clint Capela n’a pas échappé aux interrogations sur l’arrivée en NBA du prodige Victor Wembanyama, le No 1 de la draft 2023. «Il n’a que 19 ans. Il est très jeune. Une grande carrière l’attend, souligne le pivot genevois. Il va s’étoffer physiquement ces prochaines années. Mais je ne pense pas que San Antonio le fasse jouer les 82 matches de la saison régulière pour sa première année.» Clint Capela se dit prêt à défendre contre le prodige français. «Quand tu as défendu face à Kevin Durant, tu peux défendre contre n’importe qui», glisse-t-il avec une certaine sagesse.

L’avenir dira si Clint Capela devra dunker sur la tête de Victor Wembanyama pour atteindre le Graal, ce titre de NBA qu’il avait approché en 2018 avec Houston et il y a deux ans avec Atlanta. «Je le veux, lance-t-il. Je suis encore dans mes meilleures années». Comme pour signifier que son temps est loin d’être passé. Et peut-être faire un petit clin d’œil à l’adresse de Luka Doncic, le maître à jouer de Dallas, qui poursuit la même quête. ats

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