Archidominateur au rebond, le leader invaincu de SB League maîtrise son sujet de bout en bout et revient de la salle du Reposieux avec un 12e succès en autant de matches de championnat.
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Pierre Salinas, Monthey
10 décembre 2023 à 14:25
Basketball » Au regard de son implication dans le jeu, notre petit doigt nous murmure à l’oreille qu’Olympic n’aurait pas eu besoin de cela. Mais à quoi bon faire la fine bouche? Plutôt que de refuser poliment, le leader invaincu de SB League ne s’est pas fait prier et a saisi les nombreuses deuxièmes chances – 20, pour 23 points marqués au total – que Monthey lui a données. Ou que les Fribourgeois eux-mêmes se sont «fabriquées», selon que l’on soit un fidèle de la salle du Reposieux ou un simple visiteur d’un soir. Trêve de bavardages. La victoire 75-96 de Natan Jurkovitz, Arnaud Cotture et de leurs coéquipiers est trop nette pour s’arrêter à de simples considérations statistiques, même si celles-ci racontent beaucoup de l’histoire d’un match de basketball.
Coup d’œil
Dixième minute. Libre de tout marquage, Jonathan Kazadi arme un tir à trois points, le premier de la soirée, mais ne touche pas le cercle. Oups. Dixième minute encore, mais quelques secondes plus tard. Loin d’être refroidi par son échec (il aurait pu), le meneur d’Olympic tente à nouveau sa chance et fait mouche, cette fois-ci. «J’ai un certain âge et j’ai fait beaucoup d’air ball dans ma vie. Mais la terre ne s’arrête pas de tourner, et si tu rates ton premier shoot, cela ne veut pas dire que tu vas rater le deuxième», explique-t-il avec la sagesse qui le caractérise.
Coup de cœur
Sur sa lèvre inférieure, des traces de sang. Preuve de l’âpreté des débats. Auteur de 20 points et élu meilleur joueur de son équipe, Steve Robinson a d’autant plus de mérite qu’il ne mesure que 165 cm. Rapide, il est. Mais son format de poche oblige le meneur américain de Monthey à dessiner des paraboles insensées et à courir, encore et encore. Samedi, alors qu’il faisait le tour du terrain pour saluer le public, Steve Robinson a été saisi de crampes que Patrick Pembele, l’assistant de Thibaut Petit à Olympic, a aidé à faire passer. Une main tendue pour un mollet tendu.
Monthey - Fribourg Olympic 75-96
(21-33 15-19 22-26 17-18). Reposieux: 509 spectateurs. Arbitres: Balletta, Carr et Goncalves. Notes: Monthey sans Rentsch (blessé). Fribourg Olympic sans Kovac (blessé). Fautes: 18 contre Monthey, 21 contre Fribourg Olympic. Antisportive à Muhr (9e). Balles perdues: 12 par Monthey, 4 par Fribourg Olympic.
«Le pourcentage de réussite au tir de Fribourg est correct, sans plus (46%). Mais en lui permettant de prendre 20 rebonds offensifs, nous lui avons grandement facilité la tâche», résume Christianos Chougaz, l’entraîneur grec de Monthey, qui dit aussi que «Fribourg mérite amplement sa victoire.»
Rebond: samedi, au terme d’une rencontre qu’Olympic a maîtrisée de bout en bout, à l’exception peut-être de trois minutes en début de seconde mi-temps, le mot était sur toutes les lèvres. Avec 48 prises contre 28 à son adversaire, celui qui a obtenu sa 12e victoire de la saison en autant de sorties a apporté une nouvelle preuve de sa supériorité physique. La taille est une chose. Mais récupérer un ballon qui rebondit aléatoirement sur un anneau est aussi une question d’envie, et les protégés de Thibaut Petit n’en ont pas manqué. Au contraire.
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Proche de l’exploit face à Benfica, Fribourg Olympic ne vivra pas la Ligue des champions. Il n’a pourtant pas manqué grand-chose aux Fribourgeois, qui menaient au score à l’entrée du «money time». Battus 91-85, ils disputeront la Coupe d’Europe FIBA.
