«Tout le monde n’est pas égal»

Handbike » Rencontrer Ursula Schwaller, chez elle dans sa maison à la sortie de Guin, c’est entrer dans un univers qui respire le sport. Un univers sain, convivial, sans chichi où le handbike ne reste jamais éloigné du vélo. A moins que cela ne soit le contraire… Le handbike pour elle, le vélo pour son compagnon Marcel Kaderli. Complices sur la route, complices dans la vie. «Nous faisons des courses longue distance ensemble», confie la Singinoise, tout juste rentrée de Norvège où, le 21 août, elle a pris part au Color Line Tour, épreuve de 210 kilomètres reliant Kristiansand à Hovden.

«Il y a bien sûr le défi d’effectuer plusieurs centaines de kilomètres d’un seul trait. Mais le plus beau, c’est d’aller boire un café après la course et de partager nos émotions avec les autres athlètes, brille-t-elle. Nous avons tous vécu la même chose, sauf que moi, je fais avancer mon vélo avec les bras et eux avec les jambes.» La handbikeuse le dit avec conviction: «Faire des courses populaires pouvant parfois réunir jusqu’à 20’000 athlètes, c’est ce que je veux aujourd’hui. En Norvège par exemple, j’étais la seule athlète avec un handbike…» Elle sourit, puis ajoute: «J’ai couru dans la catégorie 40-50 ans et je n’ai pas fini dernière. Je sais que je ne vais pas pouvoir gagner, mais ce n’est plus ce que je recherche.»

Une approche différente

Agée de 45 ans depuis le mois de juin, Ursula Schwaller a une approche différente du sport. Le temps où seuls les chronos et les classements comptaient, où elle cumulait les titres mondiaux est révolu. «Entre 2009 et 2011, j’ai tout gagné aux championnats du monde: la course en ligne et le contre-la-montre, rappelle-t-elle. En 2009, j’ai aussi remporté l’or par équipes, puis le bronze en 2010 et l’argent en 2011.»