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Les défis sportifs

Les saines «âneries» de Vincent Flück

Sans plan ni objectif, le gendarme gruérien ne recherche qu’une chose: se dépenser en toute liberté

Série d'été: les défis fous Vincent Flück a terminé 2ème du 4 fois le Ventoux. Photo: Lib / Aldo Ellena, Le Mouret, 29.07.2020Aldo Ellena

François Rossier

François Rossier

30 juillet 2020 à 00:24

Temps de lecture : 1 min

Série d’été » Sportifs de l’extrême et défis insolites: cet été, La Liberté vous propose de sortir des sentiers battus.

«Ne limite pas tes défis… Défie tes limites!» La formule accrocheuse de la XRace tend à réunir les mordus d’endurance sous une même bannière. Si beaucoup s’y retrouvent, chacun défend sa propre approche. Celle de Vincent Flück mélange disciplines, distances et difficultés. Tout en reconnaissant une certaine addiction – «Le sport est un besoin. Sans, je deviens tendu et irritable», avoue-t-il –, le Gruérien n’oublie jamais la notion de plaisir. «J’aime repousser mes limites, mais je ne vais pas dans l’extrême. Quand je me lance un défi, il est sain et réalisable», commence Vincent Flück, histoire de planter le décor.

 

Sain, selon lui, et réalisable, selon ses capacités, faut-il le préciser. Car à quelques jours de son 35e anniversaire, qu’il fêtera ce dimanche, le gendarme, domicilié à Hauteville, est un athlète confirmé, s’entraînant «entre cinq et six fois par semaine». «Pas trop mal dans plein de disciplines, mais toujours dans les viennent-ensuite», résume ce modeste, «adepte de la diversité», qui vit bien loin des projecteurs.

Préférence au VTT

«Je n’ai jamais eu d’entraîneur et je ne suis aucun plan précis. Gravir trois ou quatre fois la même montée pour faire des intervalles, ce n’est pas ma vision du sport. J’aime la nature, le grand air et cette liberté qui me permet d’aller où je veux et quand je veux», précise Vincent Flück, tombé tout petit dans la marmite du sport. «Au début, j’accompagnais mon père qui pratiquait la course à pied et le VTT. Jeune, je privilégiais plutôt le court. Les distances se sont allongées avec les années.»

Habitué à accrocher des dossards, le Gruérien a commencé «les âneries» comme il se plaît à les appeler. «Je dis âneries car sur ces défis, tu sais que tu vas te faire mal, que tu vas souffrir et qu’après, tu auras des courbatures durant quelques jours, mais j’aime aller au bout de moi-même», sourit-il.

Il faut toutefois qu’il y ait un sens. Transpirer pour transpirer ne l’intéresse pas. «On revient à la notion de plaisir, poursuit-il. Si je n’en ai pas, je ne peux pas me dépasser. Une fois, j’ai accompagné des amis en Norvège pour une course de 500 km à vélo. Il y avait des tronçons tout droits de 15 km. A un moment, j’en ai eu marre et j’ai arrêté…»

Des cigales à la lune

Une région qui n’est pas près de le lasser, c’est celle du Mont-Ventoux avec son col mythique qu’il a déjà gravi à une trentaine de reprises! «Avec des amis, on y va chaque année en mars pour une sorte de camp d’entraînement. Le sommet est encore enneigé. On roule autour. Je le gravis l’été. Commencer en plaine, au milieu des oliviers, accompagné par le chant des cigales, et finir au sommet dans ce paysage lunaire, au milieu du pierrier, c’est magnifique. Là-bas, c’est le paradis du vélo. Il y en a partout», s’enthousiasme celui qui avoue une préférence pour le VTT, mais qui enfourche son vélo, enfile ses baskets pour aller courir en montagne ou part avec ses skis de fond ou de randonnée durant l’hiver avec le même sourire.

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