Alpinisme. Erhard Loretan ouvre ses carnets du vertige
Le musée alpin dédie une exposition à Erhard Loretan, mort en 2011. On y retrouve le héros, on y découvre un homme, avec ses failles et ses doutes.
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Jean Ammann
4 novembre 2024 à 12:41
Pour suivre la trace d’Erhard Loretan, il faut aller dans la salle Bivouac du musée alpin, rebaptisé Alps Museum, à Berne. Bivouac… Comme cette nuit qu’il passa avec Vincent Charrière, à quinze ans, dans la face sud de la Dent-de-Broc, tout imbibé de café, ébloui par tant de lune et de hardiesse. Bivouac, comme cette nuit dans la face est du Dhaulagiri, en décembre 1985, où, avec Jean Troillet et Pierre-Alain Steiner, ils s’accrochèrent pour ne pas décrocher avec le thermomètre, qui sombra corps et biens à moins 50°. Bivouac, comme le résumé de cet homme devenu fantôme, dont les chaînes font, des Gastlosen au Karakoram, un bruit d’exploit.