Logo

Autres sports

Chez Alinghi pour gagner et grandir

Le Lacois Joshua Richner a été sélectionné pour participer à la Coupe de l’America, la reine des régates.

Joshua Richner (à g.) ne mettra pas de côté sa discipline de prédilection (ici en compagnie de Nilo Schärer): le 49er restera une part importante de son quotidien.  © DR

Jonas Ruffieux, de retour de Macolin

Jonas Ruffieux, de retour de Macolin

27 novembre 2023 à 20:45

Temps de lecture : 1 min

Voile » Il y a cette folle excitation et en même temps, ce souci de ne pas tout dévoiler. Pas par manque d’envie, mais par contrainte contractuelle. «Tout ce qui concerne la Coupe de l’America doit rester secret», souffle Joshua Richner, un Fribourgeois de 21 ans qui a heureusement l’autorisation d’annoncer qu’il participera à la mythique compétition nautique l’été prochain, sous les couleurs d’Alinghi Red Bull Racing. Rien que ça.

La sélection de l’athlète de Courgevaux au sein de la sélection «jeunesse» a été officialisée le 23 octobre, 11 mois avant le début de la 37e édition d’une compétition vieille de 174 ans, souvent considérée comme la plus importante du monde de la voile. Onze mois pour se préparer et s’affirmer comme titulaire à son poste de prédilection: la barre.

Débuts à six ans

Pour Joshua Richner, qui a tendu sa première voile à l’âge de six ans, encouragé par un grand-papa et un papa marins, le chemin vers l’intégration du syndicat a été finalement bien plus rapide qu’espéré. «J’ai grandi avec les exploits d’Alinghi, j’appartiens à cette génération qui a rêvé d’en faire partie. Ce rêve est devenu réalité et s’est matérialisé très vite.» Afin de constituer une équipe performante, le syndicat suisse a mis en place un processus de sélection inhabituel, en trois phases, avec des défis variés, dont le lien avec la voile n’était pas toujours évident. Les capacités techniques, physiques et cognitives ainsi que l’esprit d’équipe, la créativité ou le style de communication ont été testés dès le mois d’avril. «La première phase recensait une centaine de candidatures, sur CV, raconte celui qui barre un 49er aux côtés de son coéquipier bernois Nilo Schärer, d’un an son cadet. Nous sommes 69 à avoir été retenus pour des tests à Genève, desquels 20 sont restés, pour être ensuite invités à Barcelone pour la dernière phase de sélection, du 9 au 13 octobre.»

Le jeune Lacois poursuit: «Là, nous avons été soumis à une batterie de tests cognitifs et avons fait de nombreuses heures sur simulateur. Il faut dire que nous avons été accueillis dans la base d’Alinghi Red Bull Racing.» Et alors? «C’était très impressionnant! D’un point de vue matériel, déjà, mais aussi en ressources humaines. Il existe des spécialistes pour chaque domaine: aéro et hydrodynamisme, voile, bateau, etc.» Le Fribourgeois s’est montré suffisamment à l’aise dans le simulateur pour retenir l’attention des dirigeants de l’équipe genevoise. «L’engin reproduit la réalité du cockpit des bateaux que nous serons amenés à naviguer. Ce ne sont pas des embarcations sur lesquelles nous devons virer de bord, tout se passe dans ce cockpit.» Il n’a toutefois pas encore eu l’honneur de filer sur l’eau à bord du AC40, avec lequel il disputera la Coupe de l’America. «Pour l’instant, nous nous sommes contentés du simulateur. Mais j’ai hâte! Ce genre de bateau peut aller jusqu’à trois fois plus vite que le vent! On touche les 90 km/h, c’est très, très rapide.»

La voile et l’hélicoptère

La vitesse, n’est-ce pas justement ce qui anime le jeune homme qui s’est lancé, en parallèle de son sport, dans des études pour devenir pilote d’hélicoptère? «Oui, ces deux activités se rejoignent. J’y vois surtout un désir d’obtenir des responsabilités. Et puis, il y a cette approche matérielle plus ou moins identique: il s’agit de tout vérifier à plusieurs reprises, pour être certain que tout se passe bien.» Dans des disciplines où, en effet, l’erreur n’est pas permise.

Ce contenu provient de notre ancien site web. Il est possible que sa mise en page ne soit pas idéale. En savoir plus