Logo

Athlétisme

La Corrida bulloise permet à deux mondes de se rejoindre

Helen Bekele, Dominic Lobalu ou encore Fabienne Schlumpf, autant de grands noms de l’athlétisme avec lesquels les Fribourgeois peuvent partager la ligne de départ. Un cadeau.

Corrida bulloise, course à pied, BulleAntoine Vullioud/©Antoine Vullioud

Pierre Salinas

Pierre Salinas

19 novembre 2023 à 15:15

Temps de lecture : 1 min

Course à pied » «Une invitation chez les élites à la Corrida, ça ne se refuse pas! Ce n’est pas la bonne période, parce que je prépare le marathon de Valence qui aura lieu dans deux semaines, mais, tout de suite, je me suis dit que j’étais obligé de venir. Quand on rentre sur la Grand-Rue, on a les frissons. C’est incroyable!»

Pascal Berset vaut 2 h 23 sur 42,125 km et est policier de métier. «Pasco», simple flic. Pour le sociétaire du CA Gibloux-Farvagny, courir est un hobby auquel on s’adonne quand on a le temps, temps que l’on «fabrique» s’il n’existe pas. Samedi, l’amateur éclairé qu’il est a eu la chance de partager son terrain de jeu avec certains parmi les meilleurs athlètes internationaux, à commencer par Dominic Lobalu, réfugié sud-soudanais qui a remporté l’an passé le 3000 m du meeting estampillé Diamond League de Stockholm, mais dont la forme, fragilisée par une succession de blessures, n’a pas permis de conserver son titre en Gruyère. Ni «son» taureau.

Dominic Lobalu, mais aussi Boniface Kibiwott, qui a inscrit pour la première fois son nom au palmarès de la boucle bulloise, Helen Bekele, 2e derrière Gladys Jemaiyo, ou encore Fabienne Schlumpf, recordwoman de Suisse du marathon et vice-championne d’Europe du 3000 m steeple: autant de grands noms que les meilleurs Fribourgeois ont pu côtoyer de près d’abord, à distance respectable ensuite, en coup de vent enfin, lorsque les fusées africaines ou helvétiques ont pris – à certains, pas à tous – un tour. Alors, c’est comment?

En un mot: grisant

Pour Pascal Berset, la réponse tient en un mot: grisant. «Personnellement, je suis totalement passionné par la course à pied. Alors, quand ils vous dépassent, ben… je suis ébahi. Ils volent, quoi! Essayer de les suivre, rien qu’un petit peu? Non, ça ne sert à rien. Parce que de toute façon, tu es déjà cuit.» Et d’ajouter, reconnaissant: «Il n’y a que dans ce sport que l’on peut partager la ligne de départ avec de telles pointures.»

A bien réfléchir, Pascal Berset n’a pas tort. Le fan de tennis que vous êtes peut-être a-t-il déjà disputé un set, mais un set pour de vrai, avec Stan Wawrinka? A-t-on déjà vu les pilotes Max Verstappen ou Sébastien Buemi sur les lacets de Châtel-St-Denis – Les Paccots? Pour de nombreuses bonnes raisons, le format même de la course, un circuit urbain, en est une, la Corrida bulloise est un cadeau pour les «régionaux de l’étape». Etudiant à Paris, où il s’entraîne comme il peut, sur les quais de la Seine le plus souvent, Yan Volery (SA Bulle), meilleur représentant cantonal de cette 46e édition, n’aurait manqué le rendez-vous pour rien au monde, lui qui est arrivé vendredi pour repartir dimanche déjà. «C’est un long voyage mais cela me tenait à cœur de courir à la maison», souffle celui qui vit chaque année une parenthèse enchantée.

Ce contenu provient de notre ancien site web. Il est possible que sa mise en page ne soit pas idéale. En savoir plus