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Canada. "Sortons les coudes": le nouveau cri de ralliement des Canadiens

"Elbows up", "Sortons les coudes": c'était la technique favorite d'une ancienne légende du hockey sur glace, connue pour son style de jeu musclé, et aujourd'hui le slogan de la résistance canadienne aux attaques du président américain Donald Trump.

Les Canadiens entendent sortir les coudes face à Trump. (image symbolique)KEYSTONE/AP/Sean Kilpatrick

ATS
AFP

ATS et AFP

Aujourd’hui à 19:37, mis à jour à 19:42

Temps de lecture : 2 min

Pour les Canadiens, le message est clair: comme sur la glace quand on est sous pression de l'adversaire, il faut aller au combat et ne pas hésiter à se servir des coudes pour se protéger voire frapper.

Dans les manifestations, sur les réseaux sociaux mais aussi dans les discours politiques, depuis quelques jours ce cri de ralliement est partout, dans un pays exaspéré par les attaques de Donald Trump.

Dimanche, il a même été repris par le Premier ministre démissionnaire Justin Trudeau.

"Nous sommes un pays qui sait faire preuve de diplomatie quand il le peut, mais qui sait aussi se battre quand il le faut. Sortons les coudes!", a-t-il lancé à la foule qui a ensuite scandé "Elbows up" avec enthousiasme.

Cette stratégie est étroitement associée dans le pays à Gordie Howe, l'un des plus grands joueurs de l'histoire de ce sport.

"Si un joueur me frappe, j'attrape sa crosse, je le tire à moi et je lui donne un coup de coude dans la tête", avait expliqué Gordie Howe, décédé en 2016. Dans sa province natale de la Saskatchewan, une statue de bronze le représentant avec le coude gauche levé a même été érigée.

Vêtu d'un T-shirt "le Canada n'est pas à vendre", c'est l'acteur et humoriste canadien Mike Myers, connu notamment pour son rôle d'Austin Powers, qui a utilisé ce terme lors de la populaire émission américaine Saturday Night Live, début mars.

Le Premier ministre de la Colombie-Britannique, David Eby a donné une explication à cette expression: "On sort les coudes quand l'autre équipe essaie de prendre l'avantage et si elle s'attaque à vous, elle le sentira", a-t-il déclaré.

Dimanche, une foule d'un millier de manifestants anti-Trump s'est réunie pour scander ce slogan sur la colline du Parlement à Ottawa, au moment où le parti libéral canadien élisait Mark Carney comme nouveau chef et Premier ministre.